
Un bon dessin vaut parfois mieux qu’un long discours, a fortiori quand il est appuyé par des données chiffrées. Le cabinet Arthur Loyd l’a bien compris, et propose depuis peu une infographie dédiée à l’essor du coworking à Paris et en Île-de-France. Présentée comme la « première étude mesurant l’ampleur du phénomène coworking sur le marché parisien », l’enquête tire un « constat impressionnant » et prévoit que « plus de 70 000 m² d’espaces de coworking ouvriront leurs portes en 2017, soit presque autant qu’au cours des 5 dernières années ».
La croissance de l’offre francilienne serait ainsi supérieure à la moyenne mondiale. Le marché aurait été multiplié par neuf entre 2012 et 2017, passant de 20 à 177, et multipliée par huit à l’échelle internationale. En outre, ces nouveaux espaces de travail ciblent désormais ouvertement les pôles business : « Depuis 2016, les quartiers d’affaires établis concentrent en moyenne 77% des ouvertures contre 22% entre 2008 et 2015 », indique l’étude. Les auteurs précisent : « Les nouveaux espaces sont à la fois plus grands, les centres de plus de 2 000 m² représentent plus des 2/3 des ouvertures, et ils ouvrent désormais en grande majorité dans les quartiers d’affaires établis (Paris Quartier Central des Affaires, Boulogne-Issy, etc.) ».
En outre, cette étude Arthur Loyd s’est aussi penchée sur la typologie des acteurs sur le marché du coworking parisien. Acteurs indépendants et opérateurs en réseaux se partagent ainsi équitablement le marché francilien en termes de nombre d’emplacement (50%). Le rapport de force est sensiblement différents en termes de superficie, les enseignes multi-sites étant logiquement plus étendues : elles représentent 74% de la surface coworking. Ces enseignes sont justement passées au révélateur de cette infographie, qui dresse un tableau comparatif entre les quatre principaux acteurs : Spaces, WeWork – les deux acteurs se sont lancés simultanément à Paris le 3 avril -, Kwerk et NextDoor. En croisant des données aussi variées que le tarif moyen, la cible visée ou le nombre d’abonnés sur les réseaux sociaux, l’étude décrit ainsi quatre positionnement bien distincts, pour permettre à la clientèle affaires de faire son marché plus efficacement et d’identifier l’espace ad hoc.