
Pourquoi le déménagement de La Compagnie vers Orly intervient-il maintenant ?
Jean-Charles Périno – L’évolution concurrentielle, les nouveautés chez les uns et les autres, et bien sûr la redistribution des créneaux d’Air Berlin, nous ont permis de saisir cette opportunité de rejoindre Orly. Nous sommes ravis que l’organisme Cohor nous ait attribué ces slots, qui nous permettent donc de transférer l’activité de La Compagnie sur Orly.
Pourquoi Orly ?
J.-C. P. – L’attrait de l’aéroport d’Orly repose évidemment sur sa proximité de Paris et du cœur de notre zone de chalandise, ainsi que sur la multiplication des connexions pour nos clients qui sont de plus en plus nombreux à organiser eux-mêmes leur voyage et leurs connexions. Il est donc évident que cette plateforme nous intéressait depuis un certain temps.
Pouvez-vous préciser à quelle date commenceront vos opérations à Orly, et quel sera l’impact sur le programme de vols ?
J.-C. P. – Nous n’avons pas encore totalement arrêté la date, mais d’ici une dizaine de jours nous devrions pouvoir communiquer plus précisément à ce sujet. La saison d’été commence à la fin du mois de mars, et notre arrivée à Orly suivra quelques semaines plus tard. Les horaires resteront quasiment identiques : un départ le matin, un autre en début d’après-midi.
Orly, un aéroport à taille humaine
Concrètement, quels seront les avantages pour les voyageurs d’affaires ?
J.-C. P. – Contrairement à l’immensité de CDG, Orly reste un aéroport à taille humaine, ce qui correspond au profil de notre offre. La proximité de Paris change la donne pour accéder à la plateforme. Aéroports de Paris a également entamé la transformation d’Orly depuis quelques temps, avec cette jetée qui va relier les terminaux Sud et Ouest et fluidifier le trafic. Orly se réinvente, se modernise. Les voyageurs retrouveront l’expérience de La Compagnie telle qu’ils la connaissent : le meilleur rapport qualité prix en classe affaires, les différents avantages comme le coupe-file, l’accès au salon, et ce petit appareil de 74 places. Nous allons conserver la fluidité de l’expérience voyageur.
Quel sera le salon utilisé par La Compagnie ?
J.-C. P. – Ce n’est pas encore arrêté. C’est une discussion que nous menons actuellement, et que nous trancherons dans les jours à venir, en fonction du terminal dans lequel nous serons installés.
Y a-t-il un lien entre le déménagement à Orly et le partenariat conclu avec easyJet ?
J.-C. P. – EasyJet est présent sur les deux aéroports, mais son offre à Orly est très dense vers des aéroports comme Toulouse ou Nice, qui de grandes zones de trafic vers New York. Cela va sans doute nous permettre de drainer encore plus de clients « self connectors« , qui représentent aujourd’hui plus de 10% de nos passagers.
Quel est le calendrier du rapprochement entre La Compagnie et easyJet ?
J.-C. P. – L’implémentation est prévue pour le premier trimestre de cette année : la disponibilité à la vente sur le site easyJet devrait avoir lieu au mois de mars.
Le profil de l’aéroport d’Orly pourrait-il vous permettre d’aller plus loin dans le rapprochement avec easyJet, comme la prise en charge des bagages ?
J.-C. P. – C’est un sujet complexe, sur lequel nous travaillons. Il y a sans doute la possibilité de faire davantage dans les mois à venir, de faciliter l’expérience voyageurs, voire de développer d’autres partenariats. Chaque compagnie cherche à améliorer son offre, et à développer les rapprochements avec d’autres transporteurs. C’est une piste de réflexion. Nous ne sommes pas encore rentrés dans les détails, mais nous sommes très ouverts à cela.
Il y a des aéroports en province qui pourraient supporter quelques rotations par semaine
Durant le salon IFTM Top Resa, vous ne fermiez pas la porte à de nouvelles destination. Où en êtes vous de cette réflexion ?
J.-C. P. – Elle est toujours d’actualité. Nos nouveaux appareils arriveront à partir du premier trimestre 2019, nous réfléchissons donc à la meilleure utilisation possible de la flotte. Nous pensons renforcer l’activité charter de La Compagnie. En parallèle, nous pensons qu’il y a un marché sur certaines routes saisonnières, à aller exploiter au cours de l’été 2019.
Ces nouveaux vols seraient proposés depuis Orly ?
J.-C. P. – Pas forcément. Il y a des aéroports en province qui, en période de forte demande, pourraient supporter quelques rotations par semaine. Nous n’avons pas encore arrêté de plan de vol. Aujourd’hui, la clientèle affaires représente les deux tiers de notre typologie clients. Mais pendant l’été nos appareils sont remplis par des voyageurs loisirs. Nous sommes convaincus que nous pourrions répondre à une demande loisirs depuis d’autres aéroports. Il nous faut bien évaluer le potentiel des différentes options, et trouver la route la plus pertinente dans ce cadre-là.