Permis de voyager comme James Bond ?

Suivre la trace de James Bond n'est pas dans les moyens de tous les budgets voyages. Tour du monde des plus beaux hôtels fréquentés par 007, le temps d'une réunion, pour y prendre un verre ou... rien que pour les yeux.
Le Grandhotel Pupp, à Karlovy Vary, en République Tchèque, rendu célèbre pour avoir accueilli James Bond dans Casino Royale.
Le Grandhotel Pupp, à Karlovy Vary, en République Tchèque, rendu célèbre pour avoir accueilli James Bond dans Casino Royale.

« Vous avez sûrement une réservation au nom de Bond, James Bond  » : tout au long de sa carrière, le plus célèbre des agents secrets s’est plus d’une fois présenté de la sorte à la réception d’un grand hôtel. Allant avec le glamour de son personnage, 007 a fait le tour du monde des palaces, des légendaires Peninsula à Hong Kong et Mandarin Oriental à Bangkok dans L’Homme au pistolet d’or au prestigieux Danieli de Venise dans Moonraker.

Sous ses différents traits, l’espion britannique a posé ses valises dans les plus beaux resorts comme l’Ocean Club à Nassau dans Casino Royale ou dans les hôtels select des stations alpines, entre autres le Miramonti Majestic à Cortina d’Ampezzo dans Rien que pour vos yeux. Dans ses quêtes, il a couru sur le toit vert-de-gris de l’Atlantic Hotel à Hambourg dans Demain ne meurt jamais, infiltré le Taj Lake Palace à Udaipur, repaire de la mystérieuse Octopussy.

Parmi tous ces hôtels de rêve, quelques faux semblants cependant comme le luxueux Grand Hotel Europe à Saint-Pétersbourg dans lequel Pierce Brosnan entre dans GoldenEye. Un hôtel qui n’a jamais ouvert ses portes dans la métropole russe, puisqu’il s’agit en fait d’un autre hôtel prestigieux, mais situé à Londres : le Langham Hotel, maquillé d’un drapeau russe à l’occasion du tournage.

Taj Lake Palace, à Udaipur.

Au service privilégié de l’hôtellerie de luxe, James Bond a mis en valeur tous ces établissements, suscitant l’envie de les visiter à des millions de fans. Dont sans doute de nombreux voyageurs d’affaires qui, au gré leurs missions, pourraient se prendre à rêver de suivre la trace de leur héros préféré. Cependant, hormis quelques cadres dirigeants, il est loin, très loin d’être sûr que leur entreprise leur en donne la permission. Car le plus célèbre des agents secrets ne s’est jamais réellement privé. A l’occasion de la sortie de Mourir peut attendre en 2021, le spécialiste de la gestion des voyages Travel Perk s’est d’ailleurs amusé à évaluer l’ampleur de ses notes de frais pour chacune de ses missions. Un contrôle des dépenses très instructif…

Pour la dernière par exemple, celle de Mourir peut attendre, le budget voyages de 007 s’est élevé à 7 896 £ entre une bouteille de Château l’Angelus à 1524 £, un vol Londres-Sapporo à 4662 £, une Heineken à 5 £ et un vol Bari-Montego Bay en Jamaïque à 318 £. Sur une compagnie low cost sûrement, en ligne avec son train de vie de retraité temporaire… Si non e vero, e bene trovato : en tout cas, l’ensemble de ses 25 missions est revenu à 132 931 £ aux contribuables britanniques, dont 5 000 £ dépensés rien qu’en alcool, Bollinger et Martini oblige.

Bar de l’hôtel Dukes, à Londres, dont Ian Fleming était un des habitués.

Pour donner un parfum « 007 » lors d’un déplacement à Londres, les voyageurs d’affaires peuvent toujours se rendre à l’hôtel Dukes, au cœur de Mayfair. L’auteur Ian Fleming y avait ses habitudes au bar, trouvant là l’inspiration pour sa mythique réplique ‘shaken, not stirred’. Toujours connu pour ses Dukes Martini, l’hôtel offre ainsi une alternative plus abordable aux voyageurs d’affaires pour lier leur passion du cinéma aux exigences du porte-monnaie de leur société.

Les événements corporate peuvent aussi donner l’occasion de se réunir sur les traces de Mr Bond. Le Miramonti Majestic, à Cortina d’Ampezzo, dispose par exemple du plus grand centre de convention de la station italienne, assez dans son jus d’ailleurs. En Suisse, l’hôtel Burgenstock, dominant le lac de Lucerne, a accueilli les équipes de tournage de Goldfinger pendant un mois en 1964. Un lieu qui, depuis, a bien changé sous l’impulsion de l’investisseur Katara Hospitality pour devenir un vaste resort de quatre hôtels et 383 chambres. Dédié à la détente avec un spa de 10 000 m² et 10 bars et restaurants, l’établissement dispose en parallèle d’un centre de conférence de plus de 2000 m², avec comme point focal sa vaste Ballroom avec vue sur le lac et… un cinéma.

Pour autant, s’il est un hôtel où l’atmosphère James Bond est à son climax, c’est assurément au Grandhotel Pupp à Karlovy Vary, en République Tchèque, dont la façade néo-baroque reste dans la mémoire de tous ceux qui ont vu Casino Royale. Un resort pluricentenaire plus qu’adapté aux congrès et rencontres professionnelles, avec casino et, comme point phare, une prestigieuse salle de bal pouvant recevoir 700 personnes au rez-de-chaussée et plus de 350 autres au balcon.

Enfin, pour des incentives lointains, les entreprises peuvent aussi mettre le cap vers les Bahamas, à l’Ocean Club, un prestigieux resort de 107 chambres allongé au bord d’une plage paradisiaque offrant 2000 m² d’espaces de réunions. Ouvert en 1962, aujourd’hui géré par Four Seasons, l’hôtel a reçu deux fois James Bond, d’abord sous les traits de Sean Connery dans Opération Tonnerre, puis de Daniel Craig dans Casino Royale. Un lieu idyllique entouré de 14 hectares de jardin et de pelouse à la française où les participants trouveront une multitude d’activités sportives à leur goût, du golf, de la plongée sous-marine, avant de finir la soirée au Martini Bar & Lounge. « James Bond-approved« , comme le vante le site de Four Seasons. Ou par une soirée casino.

L’Ocean Club aux Bahamas, un hôtel Four Seasons.