Le groupe espagnol Melia reprend la main d’un hôtel emblématique de Barcelone, le Rey Juan Carlos, idéalement situé sur la grande artère de la métropole catalane, l’Avenida Diagonal. Un hôtel qui positionne Melia comme un nouvel acteur clé de l’événementiel corporate MICE à Barcelone, l’établissement étant rattaché au Palau de Congressos de Catalunya, centre de congrès dont la gestion a également été confiée à Melia par le nouveau propriétaire des deux lieux, Tyrus Capital.
Cette nouvelle place de choix dans le tourisme d’affaires barcelonais est l’aboutissement d’une longue période de flou pour cet hôtel de luxe destiné originellement à accueillir des délégations sportives lors des Jeux Olympiques de 1992. En temps géré par Husa Hotels, ce prestigieux établissement entouré de vastes jardins dominant la ville a arboré l’enseigne Fairmont à partir de 2014. Soit avant même que celle-ci n’entre dans le giron de Accor.
Alors que, selon des sources citées par la presse espagnole, l’hôtel a accumulé les pertes depuis son ouverture, la pandémie a porté un coup fatal à son exploitation. Fermé depuis 2020, il n’a toujours pas rouvert ses portes aujourd’hui et ses employés mis en chômage temporaire. Entre temps, l’établissement a été mis en vente par son propriétaire, la société Barcelona Project, entrée en cessation de paiement. Détenue par la famille Ben Nasser, proche de la monarchie saoudienne, Barcelona Project a fini par céder, après plusieurs péripéties, son actif à un de ses principaux créanciers, Tyrus Capital, en accord avec le conseil municipal de Barcelone.
De la déshérence au prestige retrouvé
Une nouvelle page de l’histoire du Rey Juan Carlos va maintenant pouvoir s’écrire sous l’égide de Melia. « Nous sommes convaincus que la réouverture de cet hôtel sera un succès qui fera revivre cet actif emblématique de Barcelone« , a déclaré Tony Chedraoui, PDG de Tyrus. A l’achèvement d’un pogramme de rénovations dans les mois à venir, l’hôtel rouvrira ses portes sous la marque de luxe Gran Meliá et portera le nom de « Miranda de Pedralbes », en hommage au quartier résidentiel hébergeant l’hôtel.
Cette montée en gamme s’accompagnera de l’introduction de services attractifs, notamment un spa signature « géré par un partenaire international de premier plan« , précise le groupe espagnol, de même qu’un restaurant « du plus haut prestige international« , toujours selon Melia. En outre, alors que l’hôtelier espagnol a l’expérience des hôtels trendy grâce à sa marque lifestyle ME, l’hôtel présentera un toit-terrasse animé. « En alliance avec les meilleurs partenaires de la restauration et de la musique, et en tirant parti de l’exceptionnelle piscine et de l’espace jardin, l’hôtel proposera également un « pool club » urbain d’avant-garde conçu pour émerveiller ses clients« , précise le groupe.
L’ambition est clairement affichée : faire de l’hôtel un prestigieux resort urbain, un « hôtel-destination » selon les mots de Gabriel Escarrer, PDG de Meliá, autant pour les clients loisirs que pour les voyageurs d’affaires et les congressistes. Doté de 395 chambres et de 37 suites avant sa fermeture, l’hôtel disposait d‘une vingtaine de salles de réunions allant de 34 m2 à plus de 1000 m2, d’une capacité de 500 à 600 personnes. En outre, ses vastes jardins s’étendant sur 25 000 m2 offraient autant de solutions pour de beaux événements en extérieur.
Nul doute que l’hôtel, avec tous ces réaménagements, conservera cet esprit « business resort », renforcé par le lien avec son voisin, le Palau de Congressos de Catalunya. Avec son allure contemporaine reconnue par un prix national d’architecture en 2001, ce centre de congrès est composé d’une trentaine d’espaces, dont un auditorium de 2500 places. Un important lieu de rencontres corporate dans la capitale catalane que Melia va maintenant exploiter en synergie avec le futur Gran Melià Miranda de Pedralbes. Le groupe hôtelier n’est d’ailleurs novice en la matière, forte de son expérience dans la gestion du palais des congrès et centre de conventions de Palma de Majorque. De quoi lui permettre d’estimer que « le Palau de Congressos de Catalunya sera bientôt considéré comme l’un des meilleurs d’Europe« .
