
On connaît généralement la frilosité des pays Asiatiques face aux dangers sanitaires. Le variant omicron est en train de dévaster rapidement les quelques réouvertures de pays effectuées au dernier trimestre de 2021. A l’exception notable du Laos, qui autorise de nouveau les visiteurs étrangers.
Le Laos s’entrouvre après 22 mois de fermeture
La bonne nouvelle vient du Laos. Probablement parce que le pays vient d’inaugurer sa première ligne ferroviaire – de surcroît à grande vitesse – avec la Chine, les autorités ont ouvert de nouveau leurs frontières aux visiteurs étrangers. Le gouvernement de ce petit pays entouré de ses puissants voisins chinois, thaïlandais et vietnamien a présenté ainsi un plan d’ouverture en trois phases.
La phase 1, mise en place le 1er janvier, permet aux ressortissants de 30 pays (dont la France, la Belgique et la Suisse) de se rendre dans des zones « vertes pour le tourisme ». Parmi ces dernières, on trouve notamment la capitale Vientiane, les grandes villes de Pakse et Savannakhet, ainsi que la capitale historique, Luang Prabang.
D’autres provinces et nationalités suivront dans une seconde phase en avril et une troisième en juillet. Seuls les visiteurs totalement vaccinés peuvent entrer sur le territoire laotien. Il leur faut produire un test PCR négatif de moins de 72 heures et avoir une couverture d’assurance à hauteur de 50 000 dollars.

Verrouillage en Indonésie pour les ressortissants de France
En revanche, cela se complique pour les voyageurs souhaitant se rendre en Indonésie. L’immense archipel avait rouvert les îles de Bali et Bintan (en face de Singapour) aux voyageurs internationaux fin octobre. Face à la recrudescence des cas de covid dans le monde, le pays avait cependant peu à peu renforcé les restrictions avec une quarantaine passée de 3 puis 5 et actuellement 7 jours.
Les autorités indonésiennes appliquent depuis ce 7 janvier une interdiction totale pour tout voyageur en provenance de France. La faute bien sûr à la flambée des cas positifs du au variant omicron. L’Hexagone rejoint ainsi plusieurs pays africains ainsi que le Danemark, la Norvège et le Royaume-Uni. Il existe des cas de dérogation pour des voyageurs bénéficiant d’un « adoubement » d’une autorité officielle (ministère) ou voyageant dans une délégation officielle. Ils devront cependant se mettre en quarantaine durant 10 jours, un protocole plutôt dissuasif. La mesure est temporaire mais aucune perspective de révision n’a été donnée…

La Thaïlande entre deux feux
Et il y a la Thaïlande, dont l’économie est si dépendante du tourisme (20% du PIB avant crise). Le pays a pourtant décidé de suspendre fin décembre son programme « Test & Go ». La faute au variant omicron. Ce programme permettait aux voyageurs vaccinés d’entrer dans le pays après un test PCR et une nuit de quarantaine.
Ce 7 janvier, le gouvernement thaïlandais a confirmé poursuivre cette mesure devant la propagation du variant dans le Royaume. D’une semaine à l’autre, le nombre de cas positifs quotidiens est passé dans le pays de 3 000 à 7 500 ce vendredi 7 janvier. La quarantaine obligatoire durant 7 jours pour toute personne vaccinée reste donc en vigueur jusqu’à nouvel ordre. Deux tests PCR seront effectués durant la quarantaine en chambre d’hôtel certifiée. Cette dernière doit être payée à l’avance de même que les deux tests.
En revanche, les voyageurs ont plus de liberté de mouvement en séjournant sept jours dans l’île de Phuket avec le programme « Sandbox » (« bac à sable »). Une fois ce séjour achevé dans l’île, les voyageurs peuvent rejoindre une autre destination. Le programme « Sandbox » est étendu à partir du 11 janvier aux provinces de Krabi, Phang-Nga et Surat Thani (uniquement pour les îles de Koh Samui, Koh Pha-ngan et Koh Tao). Elles sont toutes situées dans le sud du royaume.