Dans le conflit qui oppose depuis l’an passé Qatar Airways à Airbus, on ne peut pas parler d’apaisement. Qatar Airways se plaignait depuis plusieurs mois de la dégradation des peintures sur le fuselage de ses appareils Airbus A350.
La compagnie explique ainsi que l’état de dégradation de la surface menace la sécurité des passagers. Qatar Airways indique que « la dégradation de la couche de peinture entraîne l’exposition et l’endommagement du système de protection contre la foudre de l’avion« . Le transporteur précise encore que la « structure composite sous-jacente est exposée à l’humidité et aux rayons ultraviolets. D’autres défauts...
Dans le conflit qui oppose depuis l’an passé Qatar Airways à Airbus, on ne peut pas parler d’apaisement. Qatar Airways se plaignait depuis plusieurs mois de la dégradation des peintures sur le fuselage de ses appareils Airbus A350.
La compagnie explique ainsi que l’état de dégradation de la surface menace la sécurité des passagers. Qatar Airways indique que « la dégradation de la couche de peinture entraîne l’exposition et l’endommagement du système de protection contre la foudre de l’avion« . Le transporteur précise encore que la « structure composite sous-jacente est exposée à l’humidité et aux rayons ultraviolets. D’autres défauts comprennent des fissures dans le composite et des dommages autour d’un pourcentage élevé de rivets sur le fuselage de l’avion« .
Plus de 618 millions de dollars de compensation
Comme l’aviation civile qatarie a ordonné l’immobilisation des A350, Qatar Airways a cloué au sol 21 appareils. D’où un préjudice porté devant la justice. La compagnie estime ainsi à 618 millions de dollars les compensations auxquelles elle aurait droit auprès de l’avionneur européen. Elle ajoute une astreinte de 4 millions de dollars par jour pour l’immobilisation de ses appareils.
Airbus rejette bien évidemment de son côté la dangerosité des dégâts constatés par Qatar Airways. L’avionneur européen indique que la cause du problème a été identifiée et que la navigabilité des appareils n’est pas en cause. Ce qu’a récemment confirmé l’Agence européenne de sécurité aérienne (EASA).
Airbus a depuis décidé d’annuler un contrat portant sur la livraison de 50 appareils A321 Neo. Un contrat de plus de cinq milliards de dollars signé il y a une dizaine d’années. Dix des appareils devaient être une version LR, c’est à dire pour des long-courriers. Airbus se sent ainsi en position de force sur ce type d’avion, car il est sans réelle concurrence.
Pour Qatar Airways, l‘annulation de cette commande pourrait entraver en partie son rythme de développement. Les avions auraient du desservir des lignes avec un trafic passagers moindre. Ils auraient également permis de poursuivre en basse saison des liaisons à fort trafic saisonnier ou permettre des augmentations de fréquences sur certaines lignes. La chasse à une alternative à l’A321neo est donc ouverte… à moins d’un accord de dernière minute.