La restriction des lignes domestiques à deux heures trente de trajet ferroviaire, proposée dans le cadre du projet de loi Climat et Résilience, a été adoptée en première lecture par l’Assemblée nationale.
Ce premier vote ouvre la voie à la suppression de quatre lignes aériennes au départ d’Orly vers Bordeaux, Lyon, Nantes et Rennes. Elle comprend également la suspension de la ligne Lyon-Marseille. Toutes ces liaisons bénéficient en effet de trajets en TGV de moins de deux heures 30.
Les lignes sur Roissy restent cependant exemptées de cette règle. Elles font en effet partie intégrante de la puissance du hub d’Air France à CDG et assurent une...
La restriction des lignes domestiques à deux heures trente de trajet ferroviaire, proposée dans le cadre du projet de loi Climat et Résilience, a été adoptée en première lecture par l’Assemblée nationale.
Ce premier vote ouvre la voie à la suppression de quatre lignes aériennes au départ d’Orly vers Bordeaux, Lyon, Nantes et Rennes. Elle comprend également la suspension de la ligne Lyon-Marseille. Toutes ces liaisons bénéficient en effet de trajets en TGV de moins de deux heures 30.
Les lignes sur Roissy restent cependant exemptées de cette règle. Elles font en effet partie intégrante de la puissance du hub d’Air France à CDG et assurent une connectivité mondiale depuis les grandes métropoles régionales.
Et pourtant, les associations écologistes s’agitent déjà. Selon l’association « UFC-Que choisir », le gain environnemental avec la suppression de ces lignes domestiques est jugé « dérisoire ». Pour cette dernière, cette décision ne permet de réduire que de 3% les émissions de CO2 avec 12% de mouvements en moins.
L’association souhaite donc renforcer et étendre cette mesure d’interdiction en revenant à la proposition de base de la convention citoyenne sur le climat. Celle-ci voulait en effet bannir les vols en concurrence avec des liaisons ferroviaires jusqu’à quatre heures de trajet.
Une jauge repoussée de 2h30 à 4h00?
Ce qui du coup impliquerait la plupart des lignes aériennes en France métropolitaine, dont notamment Orly-Brest, Orly-Montpellier, Orly-Marseille et à moyen terme, Orly-Toulouse. De nombreuses lignes transversales seraient également menacées. L’association estime qu’une telle extension permettrait de réduire de 30% le trafic aérien domestique. La mesure permettrait de baisser alors les émissions de carbone de 12,5%.
Il est improbable que l’actuel gouvernement accède à une telle revendication à court terme. Un prochain gouvernement pourrait en revanche étudier de nouveau cette hypothèse. La pression risque en effet de monter de la part des mouvements écologistes. Se dessinerait alors un nouveau compromis. Comme celui d’étendre l’actuelle interdiction aux lignes aériennes en concurrence avec des trajets ferroviaires d’une durée de trois heures. Les lobbys affûtent déjà leurs armes en coulisses.