
C’est un aéroport qui ne fait guère le « buzz » mais qui affichait jusqu’en 2020 des taux de progression très respectables. L’aéroport de Lille, au sud de la métropole du Nord, avait accueilli en 2019 près de 2,2 millions, ce qui le plaçait en 11ème position dans l’Hexagone, derrière l’aéroport de Beauvais et devant Montpellier.
En 2021, Lille a retrouvé 1,17 million de passagers – un résultant similaire à son niveau de trafic de 2011. Selon la direction de l’aéroport, au premier semestre, le trafic passagers a continué de reprendre des couleurs. Les chiffres de...
C’est un aéroport qui ne fait guère le « buzz » mais qui affichait jusqu’en 2020 des taux de progression très respectables. L’aéroport de Lille, au sud de la métropole du Nord, avait accueilli en 2019 près de 2,2 millions, ce qui le plaçait en 11ème position dans l’Hexagone, derrière l’aéroport de Beauvais et devant Montpellier.
En 2021, Lille a retrouvé 1,17 million de passagers – un résultant similaire à son niveau de trafic de 2011. Selon la direction de l’aéroport, au premier semestre, le trafic passagers a continué de reprendre des couleurs. Les chiffres de fréquentation sont en recul d’un peu moins de 25% par rapport à l’année de référence de 2019.
« La reprise est soutenue car la réponse des consommateurs a été immédiate après la levée des restrictions sanitaires. On s’attend donc à retrouver cette année un trafic de 1,8 à 1,9 million de passagers. Soit 80% du trafic de 2019« , analyse un porte-parole de l’aéroport.
L’essentiel du trafic de Lille avec Volotea, Easyjet et TUI Fly
Le potentiel de Lille reste évident puisqu’il englobe une zone d’attractivité estimée à 4 millions d’habitants pour la région des Hauts-de-France et même de six millions d’habitants si l’on englobe la Belgique voisine.
Ce qui explique le retour ou le renforcement de l’offre des compagnies aériennes à Lille. Onze compagnies desservent l’aéroport dont les plus actives sont Easyjet, TUI Fly et Volotea. Atterrissent également Air France, Air Algérie, Binter Canarias, Ryanair ou encore Transavia. Au total, quelque 50 destinations sont desservies cet été. Avec une montée en puissance sur l’Afrique du Nord. Notamment de TUI Fly qui dessert sept villes du Maroc et a inauguré le 6 juillet des vols sur Bejaia et Tlemcen en Algérie.
Quant à Volotea, on assiste à une véritable montée en puissance de la compagnie low cost. Présente à Lille depuis 2012, Volotea a déjà transporté plus d’un million de passagers depuis ses débuts. Avec le stationnement d’un second avion depuis juillet, Volotea entre dans une nouvelle dimension à Lille. Elle propose 24 destinations depuis sa base. Le 11 juillet dernier, Volotea a lancé de nouvelles lignes dont les dessertes d’Athènes, Barcelone, Malaga et Rome – plus intéressantes pour les passagers affaires.
Il existe encore un potentiel de trafic vers la Méditerranée mais aussi l’Europe Centrale et le Royaume-Uni pour des lignes de point à point
La compagnie a bénéficié également du retrait de Hop, la filiale régionale d’Air France. Volotea a ainsi récupéré les lignes de Hop sur Nantes, Bordeaux ou encore Toulouse, mettant en service des appareils Airbus A319/A320. Ceux-ci offrent une capacité moyenne supérieure de 55% à 80 % à ceux de Hop.
D’autres lignes devraient voir le jour dans un proche avenir. « Il existe encore un potentiel de trafic vers la Méditerranée mais aussi l’Europe Centrale et le Royaume-Uni pour des lignes de point à point« , estime la direction de l’aéroport.A
Agrandissement de l’aérogare en vue
Les dossiers sur lesquels travaille l’aéroport sont l’amélioration de la mobilité ainsi que le futur agrandissement de l’aérogare. Depuis le 1er juillet, la Navette Aéroport, qui relie directement l’aéroport au quartier des gares de Lille a doublé sa fréquence en journée. Les départs de l’aéroport comme du centre-ville ont lieu toutes les
30 minutes.
Depuis le 5 juillet, un renforcement est également effectif sur la desserte de l’aéroport par la ligne de bus 68, qui notamment propose des correspondances avec le TER et le métro lillois. La direction de l’aéroport travaille désormais à établir une liaison directe en transport public avec la Flandre occidentale. « On est en discussion pour une ouverture potentielle en 2023 avec la Belgique« , indique la direction de l’aéroport.

Reste désormais le chantier d’agrandissement de l’aérogare. Il est rendu nécessaire par l’engorgement durant les pics de trafic, notamment aux postes d’inspection filtrage et aux banques d’enregistrement. Le terminal inauguré en 1996 était conçu pour 1,5 millions de passagers. Un trafic largement dépassé durant la dernière décennie jusqu’à la crise du Covid. Mais selon les projections, Lille pourrait accueillir de 2,6 à 3 millions de passagers autour de 2027. Et de plus de 3,5 millions de passagers dix ans plus tard.
Le projet permettrait ainsi de faire passer la superficie de l’aérogare de 18 000 m², l’aérogare à 33 400 m². Il prévoirait une totale séparation des flux départs et arrivées. La réalisation d’une jetée avec des salles d’embarquement flexibles (Schengen ou Non-Schengen) et 4 pré-passerelles d’embarquement seraient ainsi créées. Si le permis de construire est accordé fin 2023, les nouvelles installations pourraient entrer en service à l’horizon 2025/2026.