
Ce devait être un événement de reprise pour Châteauform’ après le relâchement des contraintes sanitaires prévu pour le 20 janvier. Las, la diffusion de la pandémie ne connaît pas de pause et l’activité des maisons de séminaires est toujours à l’arrêt. Malgré sa place de leader en France pour l’accueil des séminaires et formations, Châteauform’ en est au même point que toutes les entreprises du secteur MICE : elle lutte pour sa survie. « Nous sommes entrés de plain-pied dans le monde de l’incertitude« , a constaté Daniel Abittan, son président, qui annonce pour son groupe un chiffre d’affaires de 80 millions d’euros en 2020, contre 255 millions...
Ce devait être un événement de reprise pour Châteauform’ après le relâchement des contraintes sanitaires prévu pour le 20 janvier. Las, la diffusion de la pandémie ne connaît pas de pause et l’activité des maisons de séminaires est toujours à l’arrêt. Malgré sa place de leader en France pour l’accueil des séminaires et formations, Châteauform’ en est au même point que toutes les entreprises du secteur MICE : elle lutte pour sa survie. « Nous sommes entrés de plain-pied dans le monde de l’incertitude« , a constaté Daniel Abittan, son président, qui annonce pour son groupe un chiffre d’affaires de 80 millions d’euros en 2020, contre 255 millions en 2019, des pertes pour l’instant compensées par un PGE de 45 millions d’euros. Par ailleurs, les établissements de Châteauform’ ont reçu 7 000 séminaires l’an dernier, contre 20 000 un an auparavant.
N’attendant pas de réelle embellie avant septembre prochain, le président de Châteauform’ entrevoit cependant un besoin toujours très fort pour les réunions en présentiel : « C’est plus que jamais nécessaire, et quand ça va repartir, ça va repartir fort. A terme, je pense que les réunions hybrides ne dépasseront pas les 20%. » Entre-temps, Daniel Abittan entend « éviter le découragement et la résignation« , trouvant une vertu dans les crises, celle de faire émerger de nouveaux modèles. Naturellement, les réunions hybrides sont au cœur de cette évolution avec trois solutions digitales, présentées an novembre dernier et mises en place dans trois établissements parisiens, les seuls du groupe à être ouverts à l’heure actuelle.
Le 28 George V accueille ainsi le « Studio 28 », un studio de tournage entièrement équipé pour des présentations en streaming live ou enregistrées. Une offre conçue en partenariat avec Stardust Group, de la même façon que la « Seine du Métropolitan », dont l’auditorium se prête à des événements 100 % digitaux, tout en accueillant une partie de l’audience en présentiel. Pour des choses plus spectaculaires, le Plateau Haussmann, aux Docks de Paris, offre son vaste plateau de 200m2, un écran led principal et deux écrans latéraux, quatre caméras robotisées, le tout reposant sur l’expertise technique de Magnum. Enfin, Châteauform’ a également développé des studios mobiles pouvant être installés dans l’une ou l’autre des maisons du groupe.

Voilà pour la forme et les moyens techniques. Quant au fond, Châteauform’ ajoute un volet « conseil » pour aider les entreprises à maintenir le lien avec leurs collaborateurs et soutenir l’engagement des participants à travers la scénarisation des réunions. « Il faut que le parcours digital soit aussi intéressant qu’en présentiel« , souligne Benjamin Abittan, directeur général du groupe, qui imagine par exemple « l’allocution d’un dirigeant sur scène, suivie à sa descente d’un entretien de quelques minutes spécialement réservé aux participants à distance« . En parallèle, Châteauform’ propose avec ses partenaires tout un catalogue d’animations digitales – escape game, pop up yoga, quiz, mentalisme à distance -, pour renforcer la dynamique des équipes à distance.
De la même manière, la formation s’adapte à l’ère de la distanciation sociale et du digital. Le groupe a de ce fait repensé l’ingénierie pédagogique avec son partenariat My SkillFactory afin d’accompagner les équipes « formation » dans la transformation de leurs modules et de leurs programmes. Côté technique, au Châteauform’ Learning Lab récemment ouvert à La Défense, des salles ont été équipées pour faciliter ces formations à distance. Le lieu propose également un studio disposant de la solution d’enregistrement plug&play RapidMooc avec écran vert pour la création de capsules vidéos pédagogiques. La solution RapidMooc intègre également des scénarios ludiques, par exemple de faux journaux TV, pour animer les équipes.
Autre axe de développement de Châteauform’ face à l’essor du télétravail, l’offre Work from anywhere. Soit parce que leurs bureaux manquent d’espace pour garantir la distanciation sociale, soit parce qu’elles ont décidé de réduire leurs dépenses immobilières, les entreprises peuvent avoir des besoins ponctuels pour réunir leurs équipes éclatées. Dans ce cadre, Châteauform’ leur propose de les rassembler de manière régulière dans ses maisons à travers une formule d’abonnement, à partir de 80 euros par collaborateur sur la base de 10 journées par an.
Enfin, et ce n’est pas une nouveauté puisque le groupe s’est positionné sur ce créneau depuis cinq ans, mais Châteauform’ entend développer plus largement sa solution Châteauform’@Home face aux mutations attendues dans l’immobilier de bureaux. « Le bureau de demain sera une destination où le collaborateur sera rendra pour créer, socialiser, célébrer« , entrevoit Daniel Abittan. Déclinaison de son savoir-faire en matière d’accueil au sein même des locaux des entreprises, la solution Châteauform’@Home a déjà été déployée avec la Société Générale aux Dunes à Val-de-Fontenay – pour la d’un amphithéâtre de 200 places, de 14 salles de réunions et une brasserie commerciale -, mais aussi Pernod Ricard pour son université d’entreprise, en attendant bientôt l’université Deloitte à Marne-La-Vallée, un vaste campus comptant 265 chambres.
La crise actuelle n’entame pas pour autant les valeurs humanistes mis en avant par Châteauform’ maintenant depuis 25 ans. Après avoir construit en 2019 un plan d’actions RSE, cette politique a été reconnue par la certification 20121 de ses activités en France. Dans le cadre de son projet de réduction des épissons de CO2 et avec pour objectif la neutralité carbone, le groupe a mis plusieurs actions en place, par exemple la plantation d’un arbre pour chaque séminaire organisé dans ses maisons. En partenariat avec Business4Earth, 7000 arbres ont ainsi été plantés en janvier 2021 dans la mangrove indonésienne. De manière plus globale, Châteauform’ entend démontrer son exemplarité autant environnementale que sociétale et managériale en devenant en 2021 une « société à mission », au sens de la loi PACTE ( plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises). Daniel Abittan estime ainsi que, « plus que maximiser ses profits, une entreprise doit avant tout avoir une utilité sociale. »
