
C’est un paradoxe de plus avec la Chine. Les autorités de la ville de Canton (Guangzhou), dans le sud de la Chine, ont mis en quarantaine, au milieu de la semaine dernière, plus de 5 millions d’habitants.
Les autorités ont réagi avec vigueur pour enrayer une épidémie de Covid qui actuellement confère à la métropole industrielle du sud le titre d’épicentre de la pandémie. Mercredi dernier, la ville enregistrait en effet plus de 3 000 infections, soit le tiers de toutes les infections dans le pays.
Une situation étrange alors que la Chine est la dernière grande économie à maintenir des politiques strictes de prévention du COVID. Si ses frontières restent hermétiquement fermées à la plupart des ressortissants étrangers, cette politique du « Zéro Covid » n’empêche pourtant pas le virus de courir à travers le pays.
Avancées symboliques ?
C’est peut-être aussi pour cela que la Chine a finalement décidé de desserrer un tout petit peu l’étau pour les voyageurs arrivant de l’étranger. Les changements concernent les interdictions de vol, les tests et les durées de quarantaine.
Les passagers des vols à destination de la Chine ne devront plus présenter qu’un seul test PCR négatif effectué dans les 48 heures précédant l’embarquement, selon une note publiée par la Commission nationale de la santé de Chine. Auparavant, deux tests PCR négatifs étaient requis.
Les arrivées internationales doivent désormais être placées en quarantaine pendant huit jours au lieu de dix jours. Les autorités cesseront également d’enregistrer les personnes en contacts à des fins de traçabilité. Cette décision permettra à de nombreuses personnes d’éviter la quarantaine.
Enfin, l’annonce de vendredi met également fin au mécanisme controversé du « coupe-circuit » dans le transport aérien. Cette règle très critiquée signifiait que tous les vols internationaux à destination de la Chine pouvaient être interdits pendant une à deux semaines quand étaient détectés plus de quatre passagers infectés par le Covid à leur arrivée sur le territoire chinois.
Nouveau train de mesures à Hong Kong
A Hong Kong, le gouvernement permet désormais aux voyageurs d’aller dans certains lieux pendant leurs trois jours d’auto-surveillance. Cela inclut les cinémas, musées, lieux accueillant des évènements ou encore les coiffeurs. Les restaurants, centres de remise en forme ou encore les piscines restent bannis durant ces trois jours de restreinte. Dans ces lieux en effet, le port du masque a été supprimé.
Ces mesures à la fois en Chine et à Hong Kong ne devraient cependant pas changer fondamentalement les flux de voyageurs étrangers par rapport aux règles précédentes, selon les experts.