A l’arrêt, les acteurs du Business Travel dans l’expectative

La GBTA a sondé un millier d’entreprises pour mesurer l’impact du Covid-19 sur leurs déplacements professionnels, lister les mesures mises en place, et se projeter sur l’après-crise.
GBTA
La GBTA a interrogé 974 entreprises membres de l'association du 1er au 4 avril (photo d'archive)

A la lecture du sondage publié récemment par la GBTA, un constat sans appel – et sans surprise – s’impose : le voyage d’affaires est totalement figé. 98% des entreprises sondées ont interrompu leurs déplacements à l’international, et 92% au niveau domestique.
Bien sûr, ce gel du business travel n’est pas sans conséquences pour les agences de voyages d’affaires et l’ensemble des fournisseurs du marché. Les deux tiers de ces salariés ont déjà été impactés, 69% des fournisseurs ayant eu recours à des licenciements selon la GBTA. A l’inverse, les spécialistes de la visioconférence surfent sur une demande inédite, comme le confirment les chiffres publiés par la GBTA. La grande majorité des entreprises sondées utiliseraient fréquemment (83 %) ou occasionnellement (11 %) les réunions virtuelles.

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Reste désormais à savoir à quel horizon les voyages d’affaires pourraient renouer avec les niveaux de fin 2019, si tant est qu’un tel retour à la normal soit envisageable. Du point de vue des entreprises, l’heure est à l’incertitude malgré un certain optimisme. En effet, une majorité des sondés tablent une reprise d’ici deux mois (32%) ou trois mois (19%). Mais 28% des professionnels interrogés imaginent mal un tel rebond avant un an, 16% avouant n’avoir aucune visibilité.

les voyageurs sont impatients de reprendre la route

Encore faudra-t-il également convaincre les premiers concernés – les voyageurs d’affaires – que leur sécurité est bien garantie avant de les voir affluer à nouveau vers les aéroports et les gares. C’est d’ailleurs en ce sens que s’inscrit l’initiative dévoilée par Etihad, qui va automatiser des dépistages sur son hub d’Abu Dhabi. Car 13% des entreprises craignent déjà que certains voyageurs, voire la plupart d’entre eux (2%), ne soient réticents à l’idée de reprendre leurs déplacements. Une réticence néanmoins minoritaire aujourd’hui, comme le souligne Scott Solombrino, directeur général et exécutif de la GBTA. “L’enquête montre que les voyageurs sont impatients de reprendre la route, ce qui est un signe positif pour les futurs voyages d’affaires. Une fois que cette pandémie aura été combattue avec succès, les voyages d’affaires pourront redevenir un moteur économique positif de l’économie mondiale”.