
Congrès annulés, salons reportés, conventions d’entreprise et autres événements corporate repoussés sine die… Tout ça mis bout à bout, sur la période de mars à août 2020, la filière événementielle estime le coût de la crise sanitaire actuelle à près de 15 milliards d’euros de retombées économiques. L’interdiction des événements suivie des mesures de confinement touche à part égale les entreprises mobilisées dans l’organisation de salons, congrès et événements corporate que les acteurs du transport, de l’hôtellerie, de la restauration et les commerces locaux.
Près d’un tiers de l’activité annuelle événementielle française est d’ores et déjà perdu. Les pertes générées ont été évaluées par trois études nationales partenariales à hauteur de 12,1 milliards d’euros pour les salons, congrès et événements d’entreprise et d’institution. En ce qui concerne le segment des événements d’entreprises et d’institution de moins de 50 participants, l’association des agences de communication événementielle LEVENEMENT estime son manque à gagner à 2,9 milliards d’euros.
Alors que les grands événements ne pourront pas reprendre avant septembre comme annoncé par le Premier Ministre, la rentrée est évidemment très attendue. « Dans le cas contraire les dégâts humains et économiques seront dramatiques », écrit l’UNIMEV (Union française des métiers de l’événement) dans un communiqué. « Sur l’année complète, ce sont plusieurs milliers d’emplois directs et indirects qui sont menacés et, avec eux, toute la créativité et l’expertise uniques et reconnues de collaborateurs qui contribuent à la vie de la cité sur tous les territoires grâce aux rencontres événementielles, et permettent à la France de se positionner parmi les leaders sur le marché international des places d’attractivité événementielle », est-il ajouté.
Pour aborder la reprise dans les meilleures conditions et pouvoir redémarrer l’activité rapidement, les organisations professionnelles de la filière (Coésio, Crealians, France Congrès et Evénements, LÉVÉNEMENT, Synpase, Traiteurs de France et UNIMEV) ont co-construit un plan de soutien, présenté aux ministres Bruno Le Maire et à Muriel Pénicaud et destiné à préserver les entreprises du secteur.
La filière événementielle a également demandé aux autorités publiques de définir un échéancier de reprise progressive de l’activité, le tout afin de pouvoir déployer des mesures sanitaires adaptées pour accueillir les congressistes, visiteurs et exposants. Les organisations professionnelles travaillent d’ailleurs en commun sur un protocole sanitaire permettant la reprise dans d’excellentes conditions sanitaires.