
En quoi la participation de l’Equateur à l’édition 2022 de l’événement IFTM Top Resa revêt-elle une dimension particulière ?
Niels Olsen – C’est très important, dans la mesure où l’Equateur n’avait pas été ainsi représenté en France depuis dix ans. Nous sommes donc très enthousiastes d’être présents cette année. Les voyageurs français constituent un marché très important pour l’Equateur. Et nous comptons bien être plus présents désormais sur ce marché français. IFTM Top Resa sonne donc notre grand retour sur le marché français du tourisme et du tourisme d’affaires.
Quels sont les freins qui restent aujourd’hui à lever pour voir décoller la demande sur le marché français ?
Niels Olsen – Nous travaillons à la relance de la connectivité aérienne qui a été interrompue avec la pandémie. J’ai d’ailleurs rencontré la Ministre du tourisme Olivia Grégoire et nous avons abordé le sujet. Le vol Air France entre Paris et Quito a cessé ses activités avec la crise, mais je suis confiant dans le fait que la liaison aérienne va reprendre très bientôt. Notamment parce que la desserte assurée par KLM depuis Amsterdam affiche de très bons taux d’occupation, et c’est ce que surveillait Air France pour reprendre son vol. Pour l’instant les voyageurs français doivent donc faire escale à Schiphol ou Madrid. Mais je pense que d’ici la fin de l’année, nous aurons retrouvé 90% de la connectivité aérienne que nous connaissions avant la crise.
Doit-on considérer Quito comme le cœur du MICE en Equateur ?
Niels Olsen – L’Equateur est une destination qui a beaucoup à offrir au marché du MICE en termes d’expériences authentiques. Quito mais aussi Guayaquil sont les deux épicentres de l’offre MICE du pays. D’ailleurs un événement ICCA a eu lieu la semaine dernière à Guayaquil, réunissant beaucoup d’acheteurs de la région Amérique latine.
L’offre hôtelière est-elle suffisante quantitativement et qualitativement pour attirer de grands événements internationaux ?
Niels Olsen – Tout à fait. Quito tout comme Guayaquil sont dotés de grands établissements hôteliers, avec des équipements meetings & events. Et de nouvelles adresses viennent étoffer leur offre, à l’image d’Intercontinental ou d’Ibis à Guayaquil. L’enseigne équatorienne Oro Verde ouvre également de nouveaux hôtels.
Quel impact attendez-vous de l’inauguration du métro à Quito ?
Niels Olsen – L’arrivée du métro cette année constituera à n’en pas douter une contribution énorme pour l’attractivité de Quito, qui possédait déjà selon moi le plus beau centre-ville historique de toute l’Amérique latine, et dont la scène gastronomique est aussi en pleine ébullition.
Malgré ces atouts, Quito et l’Equateur conservent l’image d’une destination d’ampleur régionale…
Niels Olsen – Effectivement : à l’heure actuelle la majorité des événements organisés en Equateur sont des événements régionaux. Mais la destination a clairement le potentiel pour s’imposer à plus grande échelle, et attirer des acteurs d’horizons plus lointains.
Quels sont les principaux marchés en Europe pour le MICE en Equateur aujourd’hui ?
Niels Olsen – L’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Espagne sont les trois marchés les plus représentés, mais comme je le disais l’Equateur n’a plus été exposé sur le marché français depuis dix ans, à la différence de ces trois pays. Les choses vont changer !