
Alors que les Etats-Unis viennent de faire tomber les dernières restrictions sanitaires avec l’abandon de l’obligation d’un test négatif à l’entrée dans le pays, les voyageurs se rendant à New York trouveront une scène hôtelière en pleine effervescence. Bien sûr, la pandémie a été fatale à certains établissements phare de la ville comme le Gramercy Park, pied-à-terre de stars comme David Bowie, Bono ou les Rolling Stones, qui a fermé ses portes en fin d’année 2020. Un hôtel presque centenaire de style Renaissance Revival, ouvert en 1925, et qui a accueilli, outre une pléthore d’artistes et intellectuels dans les années 70-80, le premier mariage...
Alors que les Etats-Unis viennent de faire tomber les dernières restrictions sanitaires avec l’abandon de l’obligation d’un test négatif à l’entrée dans le pays, les voyageurs se rendant à New York trouveront une scène hôtelière en pleine effervescence. Bien sûr, la pandémie a été fatale à certains établissements phare de la ville comme le Gramercy Park, pied-à-terre de stars comme David Bowie, Bono ou les Rolling Stones, qui a fermé ses portes en fin d’année 2020. Un hôtel presque centenaire de style Renaissance Revival, ouvert en 1925, et qui a accueilli, outre une pléthore d’artistes et intellectuels dans les années 70-80, le premier mariage d’Humphrey Bogart avant la guerre ou encore la famille Kennedy, du temps où JFK était encore en culotte courte.

Egalement victime de la crise sanitaire, un autre hôtel trendy, le NoMad, a cessé ses activités au printemps 2021, mais renaîtra de ses cendres cet été pour devenir l’hôtel-club Soho House. Baptisé The Ned, il proposera dans les murs de ce qui fut autrefois le siège de la Midland Bank pas moins de 252 chambres, neuf bars et restaurants, un spa et une terrasse en rooftop avec piscine !
Si les marques des grands groupes hôteliers poursuivent leur expansion dans la ville, à l’image par exemple d’Hotel Indigo chez IHG, qui attend trois ouvertures à New York cette année, ce sont surtout les hôtels de luxe qui animent la scène new yorkaise. Récemment, la marque Hard Rock Hotel s’est installée au cœur de Manhattan, à Midtown avec un hôtel de 446 chambres. A l’hiver, ce sera un Virgin Hotel qui ouvrira ses portes au coin de Broadway et de la 29e rue, dans le quartier de NoMad, avec un établissement doté de 463 chambres, de salles de réunion et d’un espace convivial et animé, le Commons Club, en plus d’un nouveau concept, The Pool Club.
Entre temps, c’est aussi dans ce quartier animé que la prestigieuse enseigne Ritz-Carlton va s’installer avec un hôtel contemporain de 250 chambres, toutes avec vue sur la skyline de la ville, et agrémenté de lieux culinaires conçus par le chef étoilé José Andres, d’un bar en rooftop. En plus d’un Club Lounge, les voyageurs d’affaires y trouveront aussi deux étages dédiés aux réunions et événements agrémentés d’une terrasse extérieure privée.

Si le Ritz-Carlton New York, NoMad accueillera bientôt ses premiers clients, plusieurs hôtels haut de gamme et lifestyle avaient déjà ouvert leurs portes l’an dernier comme le Civilian dans le Theater District, le Moore Hotel à Chelsea, surmonté d’un bar à vins en rooftop, ou encore un Ace Hotel dans le quartier de Brooklyn. De l’autre côté du pont de Brooklyn, à Lower Manhattan, la Casa Cipriani, déclinaison new yorkaise du palace vénitien, a pris place au sein d’un bâtiment iconique, le Battery Maritime Building at The Seaport, transformé en hôtel-club privé de 47 chambres. Autre développement à l’automne dernier, celui d’une marque de luxe en pleine expansion, Pendry, qui a fait son arrivée à New York dans Manhattan West, avec un hôtel de 164 chambres et suites, membre de la LVX Collection de Preferred Hotels.
Une nouvelle vague d’ouvertures est attendue cette année, notamment celle de l’Hôtel Barrière Fouquet’s, annoncée de longue date, mais qui se précise maintenant. Pensé comme un trait d’union élégant entre Paris et New York, l’établissement ouvrira ses portes d’ici la fin de l’été 2022 dans le quartier de Tribeca. « Le Fouquet’s Paris, c’est une adresse mythique sur les Champs Elysées mais c’est aussi une marque emblématique que notre groupe (…) exporte avec succès à l’international », a déclaré Dominique Desseigne, président du groupe Barrière.

C’est au célèbre designer suédo-américain Martin Brudnizki, habitué à allier tradition et modernité, qu’est revenu la charge d’incarner l’art de vivre à la française à l’étranger en jouant à la fois sur le chic et le charme parisien et l’atmosphère new-yorkaise. Inspiration Art déco, tons rappelant l’intérieur des belles villas de la Riviera, papier peint en toile de Jouy fabriqué par Schumacher Hospitality : l’identité française du lieu est évidemment accompagnée par la présence d’une brasserie Fouquet’s. Ornée comme à Paris de photographies du Studio Harcourt, sa carte sera signée par Pierre Gagnaire.
Autre lieu de lieu de restauration, un café-restaurant végétarien à la démarche slow food, le Par Ici, où clients et locaux pourront retrouver à New York la touche des grands cafés parisiens, avec ses tables bistrot et ses chaises en rotin tressé. En plus d’un bar façon speakeasy, le Titsou Bar – le surnom de Lucien Barrière, le fondateur du groupe, que lui donnait sa fille Diane -, l’hôtel disposera aussi d’un spa, d’une salle de cinéma ultra moderne et naturellement de chambres et suites, au nombre de 97, réparties sur huit étages et toutes décorées par Martin Brudnizki.

Toujours cet été, l’ultra luxueuse marque Aman fêtera son implantation à New York le 2 août avec une adresse naturellement prestigieuse, la 5e avenue, au coin de la 57e rue. Sous la conduite de l’architecte Jean-Michel Gathy, Aman installe son luxe contemporain épuré et intemporel au sein du Crown Bulding, transformé en sanctuaire urbain de 83 suites. Disposant toutes d’une cheminée, chose rare à New York, elles déclinent une esthétique japonaise tout en harmonie. Un parti-pris japonisant qui trouve sa suite avec le restaurant Nama, de cuisine traditionnelle washoku, en plus d’une autre table italienne. Mais l’Aman New York se distingue surtout par sa dimension bien-être et détente avec un spa s’étendant sur trois étages et agrémenté d’une impressionnante piscine intérieure et une terrasse paysagée, ouverte toute l’année.
A l’œuvre au Fouquet’s Barrière, le designer Martin Brudnizki sera aussi à l’origine du décor d’un hôtel de luxe intimiste – pour New York – avec ses 153 chambres : le Fifth Hotel. Son nom dit tout de sa localisation, sur la plus célèbre 5e Avenue, à l’angle de la 28e rue ouest. Hébergé au sein d’un bâtiment centenaire de six étages complété par une nouvelle tour de 24 étages, l’hôtel est attendu à l’automne et offrira des chambres et suites mêlant le charme de l’ancien à une sophistication contemporaine. Les voyageurs d’affaires pourront y profiter de plusieurs restaurants et bars, mais aussi d’espaces de réunions et événements, notamment pour des rendez-vous professionnels et des dîners intimistes de 20 personnes, mais aussi pour des événements chics de 200 personnes au sein d’une impressionnante ballroom décorée de chandeliers et candélabres et donnant sur la 5e Avenue.
A côté de ces nouvelles ouvertures, New York se donne aussi le temps de voir se réinventer ses hôtels historiques avec l’image du Park Lane, aux vues uniques sur Central Park, mais au décor vieillissant. Depuis son ouverture au début des années 70, cet hôtel a vécu une histoire tumultueuse, entre démêlés juridiques et astreinte à résidence pour malversations de sa propriétaire Leona Helmsley, qui passa ses derniers jours dans son penthouse du dernier étage avec son chien Trouble, lui léguant sa fortune à sa mort.

C’est cette histoire, entre autres, qui a inspiré la célèbre agence de design Yabu Pashelberg pour redonner au lieu toute son aura, mêlant le passé – lustres, appliques et autres éléments d’origine – au présent pour donner à l’ensemble un luxe contemporain. Trois concepts de restauration, créés par Scott Sartiano, viennent compléter cette remise au goût du jour, notamment le bar en rooftop Darling et le restaurant Rose Lane, inspiré des grands cafés parisiens, tous deux privatisables pour des événements corporate. Le Park Lane compte aussi deux salles – l’Empire Room et la Park Room – pour des événements de grande ampleur avec vue sur l’écrin de verdure new yorkais.