Télétravail : les habitudes, les freins et les excès pointés par SAP Concur

Que reste-t-il de l’expérience télétravail initiée massivement avec la crise sanitaire ? C’est la question à laquelle SAP Concur tente d’apporter de nouveaux éléments de réponse, en enquêtant sur les vertus de ce fonctionnement à distance pour le salarié, quitte à dénoncer certaines mauvaises pratiques…

Dans le sillage du bleisure, le recours au télétravail ouvrait de nouveaux horizons aux salariés, un nouvel équilibre entre sphères personnelle et professionnelle. Avec la promesse de pouvoir travailler depuis n’importe où, pour profiter du meilleur des deux mondes. C’est justement ce phénomène du “Work from Anywhere” qui passe aujourd’hui au révélateur SAP Concur. Une enquête qui confronte les points de vue de l’entreprise (835 décideurs, 835 décideurs financiers) et des 1 670 employés interrogés à l’échelle européenne : France, Benelux (Belgique et Pays-Bas), DACH (Allemagne et Suisse), Italie, pays nordiques (Danemark, Finlande et Suède), Espagne et enfin Royaume-Uni. Pour le seul marché français, 100 décideurs RH, 100 décideurs financiers et 200 salariés ont ainsi été sondés.

Premier constat : sans surprise, comme souvent en matière de RH, la problématique repose en bonne partie sur l’équilibre à trouver entre les aspirations des salariés vers plus de flexibilité, et le besoin de contrôle de l’entreprise. La possibilité de travailler depuis n’importe où augmenterait la satisfaction au travail de la grande majorité des salariés (72%). Et dans des proportions équivalentes (70%) les responsables financiers craignent de perdre ainsi le contrôle sur les dépenses professionnelles… En outre, le « Work from Anywhere » pose la question du duty of care, et les responsables RH en sont visiblement conscients. D’après SAP Concur, 59% d’entre eux se disent préoccupés par le devoir de diligence lorsqu’il s’agit des implications en matière de santé et de sécurité des employés qui « travaillent de n’importe où » à l’étranger.

Derrière ces chiffres, c’est bien souvent le lien de confiance entre l’entreprise et ses salariés qui conditionne la place accordée au télétravail. Or sur ce point, l’enquête SAP Concur a le mérite d’identifier des mauvaises pratiques qui peuvent mettre à mal cette relation. En effet, 10% des collaborateurs ont sciemment « travaillé de n’importe où » sans le dire à leur employeur au cours des 12 derniers mois. Et 65% pensent qu’il leur serait facile de mentir sur le nombre de jours travaillés à l’étranger… Quitte à adopter des méthodes discutables. Car l’étude « Work from Anywhere » met en lumière une organisation parfois rigoureuse pour dissimuler son véritable lieu de travail. Au-delà du classique arrière-plan virtuel auquel 62% des « télétravailleurs clandestins » ont recours, 33% d’entre eux évitent les activités sur les réseaux sociaux. Et un quart de ces salariés (24%) adoptent des horaires décalés pour tenir compte des différences de fuseaux horaires…