
D’édition en édition, c’est assurément l’une des grandes vitrines du salon VivaTech, cette noria d’inventions futuristes annonçant l’arrivée imminente de taxis volants dans le ciel des grandes villes, mais aussi de voitures autonomes et bientôt même… de maisons dans les nuages. Ainsi la start-up Hover City a-t-elle inventé un immobilier “mobile”. Et cela au gré de ses envies – installer son home sweet home à Nice par exemple, alors que Paris est confiné – ou de ses besoins, par exemple une catastrophe naturelle ou un événement dévastateur.

Son concept d’Hover Haus réside dans des unités d’habitation durables...
D’édition en édition, c’est assurément l’une des grandes vitrines du salon VivaTech, cette noria d’inventions futuristes annonçant l’arrivée imminente de taxis volants dans le ciel des grandes villes, mais aussi de voitures autonomes et bientôt même… de maisons dans les nuages. Ainsi la start-up Hover City a-t-elle inventé un immobilier “mobile”. Et cela au gré de ses envies – installer son home sweet home à Nice par exemple, alors que Paris est confiné – ou de ses besoins, par exemple une catastrophe naturelle ou un événement dévastateur.

Son concept d’Hover Haus réside dans des unités d’habitation durables qui peuvent être emportées dans les airs par un système de huit hélices. Modulables, elles peuvent s’empiler les unes aux autres pour construire un vrai immeuble ou être posées bout à bout pour bâtir les différentes pièces d’une maison. Sans fondations lourdes, le bâtiment peut être démonté et transporté ailleurs sans difficultés. Ce qui fait dire au fondateur d’Hover City, Rawad Zaki, “qu’on peut commander une ville en ligne le matin et l’avoir apparaître le soir même !” Premiers tests attendus en 2023, en Arizona.
A côté de ce projet, le CAPS semble tout de suite plus terre à terre. Quoique… Car ce concept, soutenu par La French Tech, BpiFrance et Banque Populaire, surfe sur la vague des taxis volants électriques avec un parti-pris : ne transporter qu’une seule personne à la fois. Avec un prix annoncé de 1 à 2 euros le km, la start-up entend offrir une solution abordable de navettes de/vers les aéroports pour un trajet deux à trois fois plus rapide qu’en taxi ou VTC. Plus petit modèle du marché et testé pour la première fois fin 2020, cette sorte de capsule sans pilote vole à 70 km/h. Autre avantage, sa compacité ne nécessite pas d’infrastructures lourdes pour les stations de décollage et atterrissage, d’où un déploiement qui devrait ainsi être facilité.

A un stade déjà bien plus avancé, le véhicule volant autonome chinois EHang 216 a effectué plus de 20 000 h de vol tests, et ce dans une quarantaine de villes et huit pays dans le monde, dont récemment au Japon, mais aussi à Linz, Séville et Amsterdam en Europe. En Chine, la société a reçu en avril sa certification pour le transport de passagers et commence à vendre ses premiers billets. En attendant que l’Europe donne également son feu vert, le EH 216 sera testé dans d’autres villes comme Rotterdam et Helsinki, mais aussi à l’aérodrome de Pontoise, dans le cadre du projet de développement des taxis volants soutenu par la RATP, ADP et la région Ile-de-France. En parallèle de son modèle destiné au transport urbain, EHang entend s’attaquer au transport régional avec la présentation fin mai de son concept VT-30. En forme d’avion, avec deux ailes, ce modèle peut transporter deux personnes sur des trajets de 300km et 100 minutes de vol.
Avion ou voiture, pourquoi choisir ? L’hybride étant une des tendances du moment, le concept Pal-V joue sur les deux créneaux. Cette voiture – car il s’agit d’une vraie voiture pour deux passagers – se transforme en trois minutes en « gyroplane ». En un rien de temps, l’hélice se déploie, de petites ailes aussi, et il ne faut que la distance de deux terrains de football pour que la Pal-V prenne son envol. Les utilisateurs peuvent ainsi rejoindre un aérodrome par la route, de là s’envoler vers la piste d’atterrissage la plus proche de leur destination. Le fondateur du projet estime ainsi qu’un trajet Lyon-Toulouse s’effectue en 2h10, contre quatre à cinq heures par la route ou en train. D’une autonomie de 500 à 1000 km, la Pal-V monte jusqu’à 160 km/h sur autoroute et vole à une vitesse de 140km/h à 180 km/h. Disposant déjà de certification, cette première voiture volante attend son lancement commercial dans les 18 mois et a déjà reçu pas mal de commandes. Pour faciliter son développement, le concept Pal-V ne nécessite pas d’infrastructures nouvelles, puisqu’il peut s’appuyer sur le réseau d’aérodromes existants. Après ce modèle destiné au transport à l’échelle régionale, Pal-V entend s’attaquer plus à une solution destinée à la mobilité urbaine.

Mobilité durable, un des secteur clés de l’innovation à VivaTech
L’édition 2021 de VivaTech a accordé une place prépondérante aux solutions de transport durables. Emblématique vecteur de la mobilité douce, le vélo a vu la démonstration de plusieurs innovations présentes au sein du showroom “Sustainability” de VivaTech, dont le Teebike qui permet de transformer en un rien de temps un vélo classique en vélo électrique, simplement en changeant sa roue avant pour une roue connectée, pilotée par une application mobile.

Autre modèle présenté, le Geebee, un modèle hybride mi vélo électrique mi scooter, le passager se tenant debout, comme sur une trottinette. D’une autonomie de 50 km, ce modèle électrique conçu par une start-up canadienne est par ailleurs équipé pour le tout-terrain avec une fourche télescopique et des roues adaptées. De ce fait, il peut être utilisé en ville, mais se destine aussi à un usage professionnel, par exemple dans les usines ou sur des chantiers.
Le vélo s’inscrivant de plus en plus dans les plans de déplacements des entreprises, la start-up belge B2Bike, partenaire d’Arval, filiale de BNP Paribas dédiée aux flottes automobiles, entend leur apporter des solutions à travers la gestion de flottes de vélos partagés ou l’attribution de vélos à leurs collaborateurs pour leurs déplacements professionnels et privés.
Autre moyen de transport dans l’air du temps, la voiture électrique voit tout un écosystème se mettre en place autour d’elle, notamment autour de services tels l’appli Antilope de Batteries for People qui propose aux conducteurs une expérience sans aucun stress en leur donnant le pourcentage de batterie exact pour leur trajet, et cela selon les prévisions sur la circulation, la météo ou le dénivelé et en fonction de la masse embarquée.

Mais c’est surtout un grand sujet, la recharge de ces voitures, qui stimule l’innovation. La start-up d’Aix en Provence Chargepoly a par exemple développé des stations permettant de recharger une petite dizaine de véhicules en même temps. De son côté, Wattpark se voit en “Airbnb de la recharge” grâce à son système de bornes connectées qui peuvent être facilement installée sur le parking d’une entreprise ou d’un hôtel, voire chez un particulier. Lorsque ces bornes ne sont pas utilisées pour leur propre compte, leurs détenteurs peuvent les monétiser en ouvrant leur accès à la communauté d’utilisateurs Wattpark. Via une appli, ceux-ci pourront réserver une borne de charge à proximité, au prix fixé par le propriétaire de la borne.
La start-up belge Communithings, soutenue par Orange, entend aussi faciliter la vie des utilisateurs de véhicules électriques. Son appli permet de détecter les stations de recharge libres pour permettre aux utilisateurs de les géolocaliser, de les réserver et, au besoin, de les mettre en file d’attente jusqu’à ce qu’une place se libère. Une fois la charge terminée, ils en seront alertés par des notifications et des rappels, le cas échéant.
“Si tu ne viens pas à la recharge, la recharge viendra à toi” : c’est la philosophie du robot Charles, développé par Mob Energy, qui se déplace de manière autonome dans les parkings. Ce qui a pour principal intérêt d’éviter la construction d’une station de recharge ad hoc. Dans les faits, l’utilisateur commande une recharge et pose au sol un petit boîtier branché à sa voiture. Pendant qu’il vaque à ses occupations, le robot viendra s’y connecter, puis se déconnecter automatiquement une fois la charge terminée.
Poids lourds du secteur automobile, Renault était aussi très présent sur le salon à travers sa marque Mobilize, parmi les partenaires du salon. Auto-partage, prototype de véhicule urbain EZ-1 : Mobilize a présenté sa vision de la mobilité responsable et durable. Regroupant des initiatives propres au constructeur et des start-up partenaires – Zity, Renault Mobility, Karhoo, iCabbi, Glide.io – Mobilize se concentre également sur ce sujet de la recharge. Dans ce cadre, Elexent, une filiale de Renault créée il y a près d’un an, a été renommée “Mobilize Power Solutions”. Son ambition : lever ce frein majeur à l’électrification des flottes automobiles en offrant aux TPE-PME, grands groupes et collectivités des solutions de recharge compatibles avec toutes les marques et types de véhicules électriques. Le tout avec une offre d’énergie verte.

Alors que la loi LOM soutient les déplacements des entreprises respectueux de l’environnement, plusieurs acteurs s’attèlent à organiser cette évolution. Entre autres exemples, Search Mobility, une appli mobile soutenue par La Poste, entend booster les plans de mobilité responsable. Les salariés trouveront à travers elles toutes les solutions de mobilité douce à disposition à proximité d’eux. De leur côté, les entreprises bénéficieront d’une plus grande visibilité pour alimenter leur reporting en matière de RSE et, en parallèle, pourront rembourser leurs salariés.
Dans le même ordre d’idée, la start-up strasbourgeoise Oxycar, notamment soutenue par Microsoft, met à disposition des entreprises et de leurs collaborateurs une plate-forme de covoiturage et de vélos dédiée aux trajets domicile–travail. Tandis que les covoitureurs sont mis en relation entre eux selon leurs contraintes, en s’appuyant sur l’intelligence artificielle, Oxycar propose aux entreprises de gérer leurs obligations juridico-fiscales autour du Forfait Mobilités, le tout étant renforcé par des tableaux de bord pour suivre des indicateurs de performance clés.
Le travail hybride à l’honneur d’un salon hybride
Mais, bien sûr, Microsoft est avant tout un acteur central du “future of work”, un des thèmes largement développés par les exposants du salon. Sa plate-forme collaborative Teams, plébiscitée pendant les confinements à répétition, dépasse sa dimension d’outil de visioconférence et de chat en greffant autour d’elle des solutions développées par des start-up pour enrichir le travail collaboratif. Parmi celles-ci, on compte notamment Aster, pour le pilotage et l’animation des réunions récurrentes, leur suivi et le partage en quelques clics des comptes-rendus aux participants, ou encore Witivio qui a développé une suite d’applications baptisée TeamsPro by Witivio.
La plus connue des solutions proposées par Witivio est sans conteste Calendar Pro, un calendrier partagé déjà parmi les plus utilisés dans le monde, aussi bien par de grandes multinationales que des PME ou des universités qui s’en sont servis pour organiser leurs cours pendant la pandémie. Autres de ces applications intégrées à Teams : un chatbot consacré à l’usage de la plate-forme et la formation des utilisateurs, une solution de gestion des mots de passe partagés par une équipe, ou l’organisation de cafés virtuels pour faire se rencontrer des collaborateurs éloignés de par leur appartenance à différentes directions.
Axée sur la téléphone, Onoff Business s’intègre à la plate-forme de Microsoft pour permettre aux collaborateurs de passer des appels depuis leur application Teams sur leur téléphone ou leur ordinateur portable. Mais la solution ne s’arrête pas là et se dédie à la gestion des flottes de mobiles dans les entreprises. Le grand avantage de l’application Onoff est de créer un numéro de téléphone professionnel, évitant ainsi que l’utilisateur ait besoin d’avoir deux cartes SIM ou deux téléphones. L’appli tout-en-un intègre les SMS, une boîte vocale, le tout pouvant être mis en veille le week-end. Autre intérêt de l’appli, celui de pouvoir réattribuer le numéro à un autre collaborateur, de manière temporaire pendant les vacances, ou définitivement, lors du départ de l’entreprise. Enfin, Onoff se distingue aussi par l’attribution de numéros de téléphone étrangers pour des communications à la tarification locale.
Alors que le télétravail plusieurs jours par semaine semble le modèle d’avenir privilégié, le spécialiste des solutions de travail collaboratif Klaxoon a présenté une nouvelle offre lors du salon avec une salle connectée dédiée aux nouveaux enjeux du travail hybride. Cette “white board room” baptisée Hybridity se présente comme une sorte de mini salle de réunion de 5m2 dotée de trois écrans à 360°, de trois caméras embarquées et d’une solution de visioconférence intégrée. Trois personnes peuvent ainsi prendre place dans cette bulle business et high-tech pour des réunions hybrides avec, à distance, jusqu’à 250 participants. Offrant une grande confidentialité des échanges, l’espace Hybridty peut prendre place aussi bien dans un openspace, dans un lieu de coworking ou à côté de lignes de production en usine.
Son intérêt réside aussi dans l’intégration des évolutions apportées au Board, l’outil de collaboration visuelle développé par Klaxoon. Comme son nom l’indique, Board Hybrid est pensé pour le travail mi présentiel mi virtuel avec une fonctionnalité de visioconférence intégrée permettant une audience allant de 50 participants à 250 personnes. Diffusées sur une petite fenêtre pour que le collaborateur concentre son regard sur le contenu, ces visio ne nécessitent que peu bande passante et se destinent à des échanges efficaces, puisque limités à 30 minutes maximum. En outre Board Hybrid propose une palette d’outils graphiques enrichie, notamment avec un outil plume, et, surtout, offre la possibilité d’échanger quasiment tous les types de fichiers. D’où une baisse drastique des échanges de fichiers par mail. En parallèle, Klaxoon a aussi optimisé l’intégration de ses solutions avec Teams.
C’est un lieu commun de la vie des entreprises : il se dit souvent plus de choses autour de la machine à café qu’en salle de réunion. Reste qu’avec l’évolution actuelle des habitudes de travail – plus de visioconférences, moins de déplacements professionnels de courte durée – , les occasions de ces discussions informelles entre collègues pourraient être de plus en plus limitées. La Vitre s’abstrait des contraintes de la distance en « téléportant » un collaborateur d’un site à l’autre par écrans tactiles interposés. Equipée de micros et caméras, cette technologie permet des conversations en face-à-face, de plain pied, comme si les interlocuteurs se trouvaient physiquement à côté. La solution offre en plus la possibilité de partager l’écran d’un smartphone ou d’un ordinateur, des images ou des vidéos. Un moyen pratique et high-tech pour des pauses cafés virtuelles ou un debriefing rapide après une réunion, et cela en abolissant les distances, mais aussi les barrières de la langue, avec une traduction instantanée en 60 langues.