L’Espagne veut moderniser la ligne à grande vitesse Madrid-Barcelone

Le gouvernement espagnol veut porter la vitesse des trains à 350 km/h pour proposer un trajet en 2h entre les deux principales villes du pays.
Le TGV AVE S106 de la Renfe, un des principaux utilisateurs de la ligne Madrid-Barcelone.
Le TGV AVE S106 de la Renfe, un des principaux utilisateurs de la ligne Madrid-Barcelone.

Oscar Puente, le ministre espagnol des Transports, a annoncé la modernisation prochaine de la ligne à grande vitesse Madrid-Barcelone, inaugurée en 2008. L’objectif de ces futurs travaux est de porter la vitesse des trains à grande vitesse à 350km/h afin de faire tomber la durée du trajet à 2h contre 2h30 à 2h50 selon les horaires actuels.

Outre la réduction des temps de trajet, le gouvernement espère fluidifier le trafic sur cet axe, le plus important d’Espagne, et d’accroître les capacités avec déjà 15 millions de passagers transportés par an, contre 2,2 millions à son ouverture. L’Espagne ayant été précurseur pour l’ouverture à la concurrence, la ligne fait en effet l’objet d’une bataille commerciale féroce entre la Renfe, la compagnie nationale opérant ses AVE, les trains Iryo de Trenitalia et les Ouigo de la SNCF.

Deux nouvelles gares en projet

Le projet prévoit la construction de deux gares : celle d’El Prat, en connexion avec l’aéroport de Barcelone et le réseau ferroviaire de banlieue de la capitale catalane, et celle de Parla, située au sud de Madrid afin de faciliter les correspondances entre les différentes lignes du réseau à grande vitesse, l’Andalousie et la Catalogne en tête. L’idée est de s’inspirer du succès français de la gare TGV de Massy en évitant aux voyageurs d’avoir à se rendre dans le centre de Madrid pour changer de train. Outre le fait de désengorger la gare d’Atocha, Parla aurait aussi l’avantage de toucher un bassin de population de 6 millions d’habitants situés dans un rayon de 1 heure.

Si le ministre des Transports n’a pas donné de date précise de réalisation, ce projet fait partie du plan 2030 du gouvernement espagnol pour développer les déplacements durables dans le cadre des engagements pris par le pays à la COP. Une première enveloppe de 2,3M€ a été dégagée pour lancer les études de faisabilité de la ligne de contournement de Madrid et des deux nouvelles gares. Des travaux seront à terme aussi réalisés sur les voies, la pause de nouvelles traverses devant permettre d’augmenter de 12% la vitesse des trains à grande vitesse.