
Près de 90 responsables de centres de congrès et de parcs d’exposition ont été sondés en France en septembre dernier par le cabinet Coach Omnium, spécialisé dans le MICE et le tourisme d’affaires. Et sans surprise, cette « Enquête conjoncturelle sur les conséquences du COVID-19 sur les centres de congrès et parcs des expositions français » publiée le 13 octobre témoigne d’une paralysie généralisée du secteur, avec de graves conséquences économiques sur ses acteurs. « La demande sur le marché des MICE a fondu comme du beurre dans un four », résume Mark Watkins. Le fondateur de Coach Omnium ajoute que les « trois quarts des professionnels interrogés (…) prévoient que leur chiffre d’affaires reculera de plus de 50 % en 2020, par rapport à 2019. Ce sera même plus de 70 % de pertes d’activité pour 27 % de ces gros opérateurs ».
Les congrès, conventions et autres assemblées générales ont été les plus impactés, 91% des sondés évoquant des reports ou des annulations de ces événements, contre 67% pour les salons, 45% pour les séminaires, et 21% pour les journées d’études. Quant à la date à laquelle ces événements professionnels pourront finalement se tenir, les responsables des centres de congrès les avis divergent fortement, preuve s’il en fallait que l’incertitude domine encore largement. Et donc un certain pessimisme…

Ainsi, alors qu’une large majorité d’entre eux (89%) se disaient optimistes en fin d’année 2019 quant au marché du MICE, leur part est tombée à 19% aujourd’hui, 53% confiant leur pessimisme. La morosité ambiante s’appuie il est vrai sur des chiffres éloquents. En effet, « 73% des exploitants de centres de congrès et de parcs des expositions estimaient que le chiffre d’affaires de leur établissement baissera de plus de 50 %, comparé à l’année 2019, en raison des conséquences directes et indirectes du Covid-19 » d’après l’étude Coach Omnium.