Le TGV M, futur atout stratégique de la SNCF

Plus capacitaire et plus écologique, le TGV M, de nouvelle génération, doit permettre à la SNCF d’améliorer la qualité de son offre afin de faire préférer le train et de résister face à la concurrence à venir.
Le TGV M, dans le Technicentre de Paris Charenton.
Le TGV M, dans le Technicentre de Paris Charenton.

Clément Beaune, le ministre des Transports, avait fait le déplacement en personne pour assister à l’arrivée du TGV M au Technicentre de Paris-Charenton, sur une voie de maintenance modifiée pour accueillir ce train hors norme. Cette présentation intervient alors que le futur TGV entame ses essais sur le réseau national après ceux réalisés en République Tchèque. Si le TGV vient d’entrer dans la grande famille des trains à grande vitesse en dépassant les 320 km/h, il faudra toutefois attendre 2025 pour assister à son lancement commercial sur le réseau Sud-Est, entre Paris et Marseille, puis à l’international, jusqu’à Milan (voir encadré).

115 rames livrées sur 10 ans

Avec un déploiement prévu sur dix ans, la SNCF a ainsi commandé 115 rames de ce TGV dit « du futur » pour un montant de 3,5 milliards d’euros. « Ce sera un TGV zéro panne qui apportera le plus haut niveau de fiabilité, assure Jean-Pierre Farandou, le Pdg de la SNCF. Il sera aussi plus écologique avec une consommation inférieure de 20% à la génération actuelle, et plus capacitaire de 20% ». Fort de ses neuf voitures, chaque rame pourra en effet accueillir 720 passagers, contre 630 aujourd’hui, et 350 pour le premier TGV en 1981.

Le patron du groupe ferroviaire a également assurer que ce train sera « une révolution » en matière de confort à bord avec davantage de place pour les voyageurs, plus de lumière grâce à des ouvertures agrandies, des espaces plus larges pour les bagages et les vélos et un maximum de modularité pour s’adapter à différentes utilisations. « Avec plus de capacité et plus d’agilité pour répondre aux différents marchés et à l’augmentation du trafic voyageurs, le TGV M sera un atout stratégique face à la concurrence », ajoute-t-il. Et d’enfoncer le clou : « Ce train est une arme de conquête et un symbole de la bonne santé économique du groupe SNCF. Il doit générer suffisamment de cash flow pour permettre d’investir dans cette nouvelle flotte de TGV, dans l’adaptation de nos Technicentres mais aussi dans le réseau ferroviaire ».

Cette mega commande serait enfin un gage de tarifs plus modérés, permettant de répondre aux critiques sur ce point. Et aux voeux du ministre ayant déclaré : « Les Français veulent des prix plus abordables et pour cela il faut plus de trains ! Si le TGV est la locomotive de notre système ferroviaire, nous n’allons toutefois pas investir que dans le TGV mais sur toutes les lignes grâce à notre plan de 100 milliards d’euros ».