
L’Allemagne touristique se porte bien, selon l’office de tourisme allemand – ONAT ou DZT (Deutsche Zentrale für Tourismus). C’est le message porté par sa direction en France. L’an passé, le pays a en effet enregistré 28,5 millions d’arrivées internationales. Ce qui représente un bond de 143,5% par rapport à 2021. On est encore loin des 39,6 millions de voyageurs internationaux de 2019 mais l’Allemagne devrait approcher ce résultat cette année.
Et contrairement aux idées reçues, l’Allemagne se place en Europe à la deuxième place des destinations les plus visitées, derrière l’Espagne et devant la France.
Le marché français n’est d’ailleurs pas insensible aux charmes de l’outre-Rhin. La France est le 7ème marché émetteur pour l’Allemagne. Le pays est de fait la troisième destination à l’international pour le marché français, celui-ci ayant généré 3,07 millions de nuitées. « Les nuitées françaises devraient retrouver leur niveau de 2019 cette année« , a ainsi indiqué Bénédicte Richer, Directrice France de l’ONAT.
Le profil du voyageur français en Allemagne est une personne de 45 ans en moyenne, qui réserve en ligne à 64%, et génère 6,5 nuitées majoritairement en hôtel (51%). La voiture reste le moyen de transport préféré (61%), suivi de l’avion (23%) et le train (11%). Selon Bénédicte Richer, l’Allemagne reste majoritairement une destination de loisirs (72%) suivi à 17% par le voyage d’affaires. « On constate une baisse par rapport à la période pré-Covid. Les voyages d’affaires représentaient alors 20% des motifs de visite des Français« , précise Bénédicte Richer.
L’UNESCO comme motivation MICE
Côté destinations, le top 3 des régions les plus populaires sont le Bade-Wurtemberg (29%), la Bavière (17%) et Berlin (17%). La campagne marketing 2023 pourrait cependant influencer les déplacements des Français et favoriser notamment les voyages MICE.
En effet, la thématique 2023 est consacrée aux sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. L’Allemagne compte 51 sites – deux de plus qu’en France ! – et elle compte bien en faire une promotion plus importante.
« L’idée de promouvoir les sites de l’UNESCO tient à une démarche générale de mettre en avant un tourisme durable où la culture et le patrimoine sont des éléments essentiels« , explique Marion Artarit, Directrice des Relations Publics et Média. La mise en avant du patrimoine est d’autant plus importante que l’Allemagne est la première destination culturelle pour les Européens selon l’ONAT. La culture représente en effet 12% des motivations de voyages.
Pour les organisateurs de MICE, la promotion de l’UNESCO permet de découvrir de nombreuses villes autres que les grands classiques. Ces villes offrent à la fois une hôtellerie et des infrastructures congrès de grande qualité ainsi qu’une excellente connectivité -notamment aérienne et ferroviaire.
Au patrimoine mondial de l’UNESCO, on compte ainsi Aix-la-Chapelle, Cologne ou l’ancien haut fourneau près de Essen (les trois destinations étant reliées à Paris par Thalys), l’ancien quartier des entrepôts de Hambourg, le Harz avec les cités médiévales de Goslar et Quedlinburg (à 60/90 minutes de Hanovre) ou encore Potsdam près de Berlin et Bamberg près de Nuremberg. Autant de destinations qui pourraient séduire les organisateurs de MICE français. Un site dédié en ligne a d’ailleurs été lancé mettant en valeur ce patrimoine.

Accessibilité plus grande depuis la France
L’accessibilité de l’Allemagne est d’ailleurs en constante amélioration. L’offre aérienne s’est étoffée depuis les régions : Lufthansa a par exemple inauguré des vols depuis Nantes et Rennes, Volotea se lance en mai depuis Bordeaux vers Düsseldorf, Hambourg et Stuttgart ainsi que de Lyon vers Berlin et Hambourg.
Quant au rail, le binôme SNCF/DB va lancer en fin d’année une liaison TGV directe entre Paris et Berlin. Si le temps de parcours entre les deux villes restera sensiblement le même qu’actuellement (8 heures), l’avantage sera l’absence de rupture de charge sur le parcours…