RSE, digital : le classement des hôtels évolue le 1er avril

Plus de critères liés au développement durable, dont un grand nombre obligatoires, davantage de services digitaux, mais aussi la prise en compte d'équipements partagés : le nouveau classement hôtelier évolue avec son temps.
L'agence de développement touristique Atout France, pilote la mise en oeuvre de ce nouveau classement des hôtels.
L'agence de développement touristique Atout France, pilote la mise en oeuvre de ce nouveau classement des hôtels.

Un nouveau classement des hôtels, résidences de tourisme, campings et villages de vacances, entre en vigueur ce 1er avril. Nulle blague cependant, puisque ce projet avait été dûment annoncé en fin d’année dernière par le Premier ministre Jean Castex en accompagnement du plan de reconquête du tourisme. Dans ce cadre, trois arrêtés ont été dévoilés en fin d’année dernière. Publiés dernier en janvier au journal officiel, ils viennent abroger, mais surtout actualiser l’ancien arrêté datant de2009. En effet, si le classement ne change pas dans sa forme, allant toujours d’une à cinq étoiles, son fond évolue avec l’air du temps et s’adapte « aux nouvelles attentes des clientèles et par l’introduction de nouveaux critères relatifs au développement durable« , selon les voeux du gouvernement.

Ainsi, alors que les critères liés au développement durable et à la RSE n’étaient qu’au nombre de 13 auparavant, dont trois obligatoires seulement, la nouvelle version du classement s’organise autour de 27 entrées. Parmi celles-ci, 13 critères sont obligatoires – et dans toutes les catégories -, par exemple le tri des déchets, la réduction de la quantité de linge de toilette à laver ou encore la mise en œuvre d’au moins une mesure de réduction de consommation d’énergie. La formation du personnel à la gestion économe de l’eau, de l’énergie et des déchets est en outre devenue obligatoire, et non plus optionnelle.

Parmi les critères optionnels dans ce nouveau référentiel, des chambres équipées à 100% d’ampoules basse consommation rapportent un point, tandis que l’utilisation de sources d’eau de substitution et l’existence d’un système de tri des déchets à disposition de la clientèle équivalent à deux points. En outre, ces critères portent aussi sur l’accessibilité aux personnes handicapées, la sensibilisation du personnel à l’accueil de ces clients en situation de handicap étant obligatoire et la mise à disposition de fauteuils roulants ou de téléphones à grosses touches étant par exemple récompensées.

A l’inverse, la définition de ce nouveau classement a donné l’occasion de le dépoussiérer avec la suppression de critères optionnels obsolètes tels la mise à disposition de radios et de lecteurs DVD ou la présence d’un fax dans la chambre. A la place, des critères plus actuels entrent désormais en ligne de compte comme l’accès au wifi, rendu obligatoire dans toutes les chambres et dans toutes les catégories, ou la prise en compte de services dématérialisés comme le check in/check out. Le tout s’ajoute à des critères déjà existants comme l’existence d’un site internet et d’un module de réservation en ligne.

Alors que l’apparition de complexes mêlant des hôtels de marques différentes est de plus en plus communes, le classement prend aussi en compte cette évolution. Les hôtels peuvent désormais se prévaloir de partager certains équipements et services, à condition d’une information claire et transparente. Parmi ces services, certains concernent l’accueil et la réception, la bagagerie et la conciergerie ou encore les navettes privées, le parking et des bornes de recharge pour véhicules électriques. D’autres critères s’orientent sur les équipements comme les bars et restaurants, le bien-être – spa, piscine, salle de fitness et autres équipements sportifs – , les jardins et terrasses. Enfin, alors que les hôtels s’adaptent aux nouvelles habitudes des voyageurs d’affaires, ces critères portent aussi sur les espaces de travail et les salles de réunion.