
Le monde des voyages n’est pas exempté par la guerre en Ukraine. Le transport aérien a été de fait fortement affecté . Les sanctions contre la Russie incluent notamment l’interdiction des compagnies russes sur le territoire de l’Union Européenne, du Royaume-Uni, des Etats-Unis et de plusieurs autres pays dans le monde.
En rétorsion, la Russie a fermé son espace aérien aux compagnies aériennes des pays « ennemis » selon la terminologie du Kremlin (dont l’UE). Le trafic aérien a été totalement interrompu vers l’Ukraine, par mesure de sécurité.
Les conséquences de la guerre en Ukraine
Le trafic aérien en Russie aura baissé en capacité, notamment en raison de la suspension des vols vers l’Europe, qui générait le plus gros volume de passagers. Le consultant britannique OAG fait état d’une capacité en sièges inférieure de 27% entre janvier 2022 et 2023 et de près de 28% par rapport à 2019. Sur toute l’Europe orientale, OAG enregistre ainsi une baisse des capacités de 24,6% sur la semaine du 13 février 2023 comparée à la même semaine de 2019.
Sur l’Europe, seules trois lignes aériennes subsistent désormais : Belgrade-Moscou Sheremetievo (2 vols quotidiens) et Belgrade-Saint Pétersbourg (4 vols hebdomadaires) par Air Serbia. En revanche, il existe jusqu’à une douzaine de vols quotidiens entre la Russie et Istanbul.
Les temps de vol entre l’Europe et l’Asie se sont allongés. Cette durée supplémentaire varie de 30 minutes à 3h30, selon la compagnie aérienne et la destination. La plus affectée est Finnair. Les lignes aériennes finlandaises utilisaient la route du Pôle Nord par la Russie. Elle a aujourd’hui totalement perdu cet avantage géographique. Le temps passé sur ses vols vers l’Asie s’est allongé entre 1h30 (Bangkok) et 3h30 (Tokyo) par rapport à l’avant février 2022.
Les tarifs aériens ont en moyenne augmenté de 20% à 30% entre Europe et Asie en 2022. La faute à la flambée des cours du pétrole et à l’allongement des temps de vol.
Le transport aérien a totalement cessé, non seulement en Ukraine mais sur de nombreux aéroports proches des zones de conflit, en Crimée et Russie du Sud. Les aéroports russes de Simferopol, Krasnodar et Rostov-sur-le-Don ont été fermés. Ukraine International Airlines (UIA), la compagnie nationale ukrainienne, exploite uniquement quelques vols charters au départ de la Pologne.