
L’activité congrès n’échappera pas à la conquête de l’Ouest lancée en terres niçoises, alors que le dossier du Parc des Expositions et des Congrès se précise enfin, en lieu et place du Marché d’Intérêt National (MIN). « C’est un projet qui a beaucoup bougé, en particulier depuis un an, notamment en réponse aux grandes tendances de mutation du tourisme d’affaires et des congrès », témoignait en septembre dernier Denis Zanon, Directeur général de l’Office du tourisme métropolitain Nice Cote d’Azur. Le Covid est passé par là, et il a fallu réajuster le projet en fonction des nouveaux canons du marché, d’aujourd’hui et surtout de demain. Le projet n’est pas revu à la baisse, mais il y a des contraintes techniques, de construction… Le projet est très bien situé, mais il est contraint par la voirie qui existe déjà, par l’aéroport voisin, la voie ferrée, etc. Il faut recréer une voirie spécifique à ce type d’infrastructures… Pour l’instant, la prévision d’ouverture est fixée à 2025 ».
Le 6 octobre, Christian Estrosi a encore précisé les contours du projet, et son ambition sur un marché bouleversé par la crise. Evoquant un « Palais des congrès du futur », le Maire de Nice décrit « un équipement de dernière génération, plus écologique, plus numérique, pleinement connecté ». Parmi les lignes directrices du projet, deux axes se dégagent dans le contexte post-Covid. Christian Estrosi évoque un palais « hybride et vivant », intégrant différents usages : « incubateur, agriculture urbaine, salle de spectacle, sport urbain, expositions temporaires, qui font partie des activités que les professionnels des congrès intègrent désormais aux nouveaux équipements, afin de générer de l’activité même en l’absence d’événements ». En outre, il revendique un projet « compétitif en termes de surface, y compris face aux équipements existants dans le département, même si la crise nous conduit à privilégier désormais des « m² technologiques », plutôt que la course aux grands volumes ».
Le MICE niçois s’éloigne donc – un peu – du centre-ville, où il s’incarnait jusqu’ici au sein d’Acropolis. « L’Acropolis est appelée à disparaître », confiait Denis Zanon en septembre dernier, rappelant au passage : « A l’époque de son inauguration, c’était le plus beau palais des congrès d’Europe, le plus novateur aussi. Le bâtiment a été extrêmement bien conçu, il est très fonctionnel mais il est maintenant en fin de vie ». De son côté, Christian Estrosi prévoit : « dès 2023, en prise de relais immédiate et sans rupture d’activité, la mise en place d’un équipement provisoire moderne et fonctionnel qui préfigurera le futur Palais des expositions et des congrès et qui prendra le relais du palais Acropolis. Il sera installé à côté du théâtre éphémère au sein de Nikaïa, bâtiment là aussi déjà existant qui présente toutes caractéristiques d’accueil requises. Cela à l’avantage de n’imposer que des travaux limités, et qui bénéficie en outre d’une parfaite desserte en transports en commun, le reliant à l’aéroport comme à la ville. L’activité congrès permettra de continuer d’accueillir l’activité spectacles et concert en veillant à bien croiser les programmations, puisque les nouveaux équipements qui y seront installés seront modulaires ».