
Réactualisé le 11 octobre à 14h
Cinquième du GDS-Index l’an dernier, la destination Bordeaux revient au rang qui était le sien en 2021, à la neuvième place. Une déception ? Pas forcément, puisque la métropole girondine voit son score passer de 85,10 à 87,10, matérialisant son implication croissante dans une stratégie touristique durable pour l’accueil des réunions d’affaires. D’ailleurs, y a-t-il vraiment à rougir de figurer derrière les métropoles nordiques, pionnières en matière de tourisme « vert » ? Sans grande surprise, les villes scandinaves trustent naturellement les premières places de la septième édition du GDS-Index, Glasgow étant la seule ville hors Europe du Nord à figurer dans le Top 10 avec Bordeaux.
Göteborg en tête, Oslo, Copenhague et Helsinki à sa suite, Bergen, Aarhus, Aalborg et Stockholm pour compléter : de par leur exemplarité, toutes ces villes tirent l’ensemble du secteur vers le haut. Alors qu’en 2019, la performance moyenne des villes du Top 10 était inférieure au score de 80 – et de 60 en 2016 -, elle s’approche aujourd’hui les 90. Un effet d’entraînement qui est une des raisons d’être de ce baromètre fondé en 2016 par ICCA Scandinavie, MCI, IMEX et City Destinations Alliance et qui étudie la performance environnementale des destinations selon un certain nombre de critères environnementaux et sociaux ou ayant trait à la stratégie durable des métropoles comme à l’implication des fournisseurs locaux.
« Les résultats du GDS-Index et leur évolution démontrent sans équivoque que les organisations en charge de la gestion des destinations peuvent conduire et conduisent effectivement à l’accélération de la transformation économique, sociale et environnementale au sein de leurs écosystèmes touristiques et événementiels, a déclaré Guy Bigwood, PDG de GDS-Movement. Grâce à ces preuves irréfutables, nous détenons la clé d’un avenir optimiste pour les voyages et les événements« .
Un GDS-Index qui prend de l’ampleur
En délivrant une analyse chiffrée, le GDS-Index entend donner aux organisateurs des informations fiables sur les démarches RSE des destinations qui, en retour, disposent d’arguments de poids face aux écueils du greenwashing. Mais son avis d’autorité prend aussi plus d’ampleur en rassemblant davantage de destinations. Ce classement durable a d’ailleurs franchi cette année la barre des 100 métropoles acceptant de se prêter au jeu de l’évaluation de leurs pratiques RSE, contre 73 l’an dernier et 23 à ses débuts. Parmi les arrivantes, 12 nouvelles destinations au Royaume-Uni et 17 au Canada et, plus globalement, de nombreuses villes de taille moyenne. En parallèle, certaines villes non présentes l’an dernier ont fait leur retour en 2023 à l’image d’Anvers, de Nyborg et de Marseille.
Si l’Europe du Nord domine logiquement ce classement, les villes françaises figurent en bonne place hormis celles-ci, notamment Lyon qui se classe 13e et Paris qui passe de la 25e à la 21e place avec un score de 80,12 contre 74,34 l’an dernier. « Notre objectif cette année était d’obtenir un score d’au moins 80%, c’est chose faite ! Mais ce classement annuel nous permet surtout de bien identifier les points d’amélioration sur lesquels se concentrer dans les mois à venir », a déclaré Corinne Menegaux, directrice Générale de Paris je t’aime – Office de tourisme. Plus globalement, parmi les 40 premières villes, 17 sont situées en Europe occidentale, avec parmi les principales métropoles Belfast et Zurich aux 11e et 12e rangs, Berlin et Bruxelles à la 31e et 32e place, devant Barcelone (34e), Genève (36e) et Milan (40e).
Si une seule ville nord-américaine, Montréal, est présente dans le Top 40, à la 33e place, les métropoles de la région Asie-Pacifique y sont représentées par sept destinations. Dans ce cadre, Singapour, qui a pour ambition de devenir un leader mondial en matière d’événements durables, s’est hissé à la 17e place cette année. A noter également la présence de Bangkok (35e), mais aussi des principales villes australiennes avec Melbourne (27e), Sydney (29e) et Brisbane (37e).
Parmi les 40 villes du GDS-Index faisant partie de la région Europe de l’Ouest, un certain nombre de destinations françaises telles Marseille (20e), soit une place de mieux qu’Amsterdam, ou Strasbourg qui se place à la 23e place, juste devant Dublin. Nantes (26e), Toulouse (29e) et Nice (35e) complètent le tableau.