GDS-Index : les villes françaises démontrent leur implication environnementale

Bordeaux, mais aussi Lyon et Paris : les grandes métropoles françaises sont bien positionnées au sein du GDS-Index, classement fondé sur la performance des destinations MICE en matière de RSE.
Bordeaux s'est hissé à la cinquième place du GDS-Index, baromètre étudiant la performance des grandes destinations MICE en matière de RSE.
Bordeaux s'est hissé à la cinquième place du GDS-Index, baromètre étudiant la performance des grandes destinations MICE en matière de RSE.

Les métropoles françaises n’ont pas à rougir de leur implication environnementale en matière de tourisme d’affaires. C’est ce qu’il ressort du dernier palmarès Global Destination Sustainability Index (GDS-Index) où Bordeaux grimpe de la 9e à la 5e place et Paris fait un bond de la 55e à la 25e place. Bien sûr, ce classement, qui étudie les performances des villes d’accueil d’événements en matière de RSE, fait la part belle aux destinations du Nord de l’Europe, Göteborg, Bergen, Copenhague et Aalborg trustant dans cet ordre les quatre premières places, juste devant Bordeaux.

La cité girondine, avec Glasgow et Belfast, fait d’ailleurs exception, les trois métropoles étant les seules villes non nordiques au sein d’un top 10 complété par Stockholm, Aarhus et Oslo. Juste derrière, Lyon est redescendu de la 7e place à la 11e place, mais avec un score en progression, de 83% en 2022, contre 79,5% en 2021. En parallèle, avec leurs scores compris entre 50% et 60%, Nantes, Toulouse et Nice, qui participe pour la première fois au GDS-Index, figurent aussi au sein du classement.

Ce baromètre, lancé il y a six ans, établit des scores par destination MICE selon quatre thèmes généraux déclinés en 70 critères : la performance environnementale (prenant par exemple en compte la qualité de l’air, les transports publics, les espaces verts ou la consommation énergétique), la performance sociétale (progrès social, inclusivité, accès à l’éducation, santé), la gestion de la destination à travers sa stratégie touristique, ses certifications, l’accessibilité et la mesure de son impact et, enfin l’implication responsable des acteurs du tourisme local, que ce soit les hôtels, les lieux événementiels ou les agences réceptives.

Dans ce cadre, Bordeaux se plaît à afficher un score global de 85,1%, contre 78,35% l’an dernier, une progression permise avant tout par l’accompagnement des entreprises touristiques dans leur transition où la ville gagne 22 points. Alors que l’Office de Tourisme et de Congrès de Bordeaux est certifié ISO 20121 depuis 2021, suivi cette année par Congrès et Expositions de Bordeaux, la vile s’est engagée dans le développement soutenable des événements professionnels à impact positif pour son territoire, notamment à travers le lancement de son Agora du tourisme à Bordeaux.

Si Bordeaux et Lyon tirent le tourisme MICE durable en France, Paris intègre le top 30 du classement en enregistrant la deuxième plus forte progression du score global, derrière Bangkok. Alors que le GDS-Index étudie les performances de 73 destinations MICE dans le monde à travers l’implication de leurs offices du tourisme et de leurs convention bureaux, la capitale française est parfaitement positionnée face à ses principales concurrentes au sein du classement ICCA, autre référence du secteur, et qui concerne le nombre de grands congrès internationaux accueillis chaque année. Avec un score de 74, 34%, Paris se classe derrière Bruxelles (75,91%) et Montréal (74,46%), mais devance par exemple Berlin (74,13%), Sydney (73,76%), Barcelone (73,06%), mais aussi Vienne (68,91%).

Fondé en 2016 par ICCA Scandinavie, MCI, IMEX et City Destinations Alliance, le baromètre GDS-Index semble avoir pris son envol avec 73 destinations mondiales participantes cette année, contre 23 il y a sept ans. Stimulant les efforts durables, ce classement a sans doute pour vertu de créer une émulation positive entre les destinations, en ligne avec la demande actuelle et future des organisateurs. L’étude du GDS-Index note d’ailleurs « une augmentation étonnante de 33% de la performance moyenne en sept ans pour toutes les destinations et une augmentation de 44% pour le Top 10« .