La SNCF renforce son offre sur le Grand Ouest

La SNCF se prépare à l’arrivée de futurs concurrents en augmentant ses fréquences et en ouvrant des lignes dont pour la première fois une desserte TGV inter-régionale sur son réseau Atlantique.
A partir de cet hiver, la SNCF proposera un troisième aller-retour quotidien entre Paris et la gare de Rennes (ici en photo).
A partir de cet hiver, la SNCF proposera un troisième aller-retour quotidien entre Paris et la gare de Rennes (ici en photo).

La SNCF ne se focalise pas que sur l’axe Méditerranée, l’un de ses plus rentables. L’axe Atlantique fait aussi l’objet de toute son attention à l’approche du lancement attendu de nouveaux concurrents ferroviaire avec Le Train théoriquement en 2027 et Velvet en 2028. La compagnie nationale se prépare à l’arrivée de ces possibles challengers en augmentant régulièrement son offre en sièges qui génère une augmentation régulière du trafic. Cette croissance sera accélérée dans les prochaines années, et particulièrement en 2026 fort de l’ajout de 1,5 millions de places supplémentaires proposées sur les réseau Sud-Ouest.

Elle passera notamment par la création à partir du 14 décembre prochain d’une rotation quotidienne Paris-Hendaye en TGV Ouigo qui desservira Bordeaux, Dax, Bayonne, Biarritz et Saint-Jean-de-Luz. Toujours sous sa marque low cost bleu et rose, un troisième aller-retour quotidien sera ajouté sur Paris-Rennes lors de ce passage au service Hiver.

 Mi-2027, c’est un Ouigo Lyon-Bordeaux de grande capacité, doté de 1288 places, qui sera proposé via Angoulême, Poitiers, Saint-Pierre-des-Corps et la gare francilienne de Massy-TGV. Ce trajet d’une durée de 5h environ a été jugé plus rentable par la SNCF qu’une relance de l’ancienne ligne Intercités passant par l’Auvergne et le Limousin arrêtée en 2014. Le focus est tout particulièrement mis sur la croissance de Ouigo qui doit représenter un tiers de son trafic TGV à l’horizon 2030.

Un premier TGV Inoui Tours-Bordeaux en 2027

 Alors que Le Train ambitionne de devenir la première compagnie ferroviaire à desservir les principales villes du Grand Ouest sans passer par Paris, la SNCF entend prendre un train d’avance en lançant, en 2027, un TGV Inoui entre Tours et Bordeaux en semaine via les gares de de Poitiers et Angoulême. Celui-ci apportera de nouvelles possibilités aux voyageurs d’affaires grâce à une arrivée à 8h du matin en gare de Bordeaux Saint-Jean, au lieu de 9h actuellement, pour le premier TGV en provenance de Paris Montparnasse.

Gare de Bordeaux Saint-Jean (c) Philippe Fraysseix
Gare de Bordeaux Saint-Jean (c) Philippe Fraysseix

 Le retour de la capitale girondine de ce TGV pour Tours sera programmé aux alentours de 20h15, contre 18h26 actuellement pour le dernier train à grande vitesse pour la capitale (avec une arrivée à 21h56). Les amplitudes horaires seront également élargies en 2027 sur les dessertes au sud de Bordeaux avec un TGV en provenance de Paris qui arrivera en semaine 30 minutes plus tôt à Dax, Pau, Lourdes et Tarbes. Il en sera de même en soirée avec un dernier départ de Paris repoussé à 19h48 à destination de Niort, Surgères et La Rochelle.

Davantage de places aux heures de pointe sur Paris-Bordeaux

 Pour augmenter l’offre et son trafic, la SNCF va par ailleurs faire circuler dès cet hiver des rames doubles aux heures de pointe dans chaque sens de circulation, sur le départ de 8h01 depuis Paris, et ceux de 7h45 et 17h08 de Bordeaux. Une fréquence supplémentaire au départ de la capitale sera en outre ajoutée à la mi-journée à compter du printemps 2026 avec un départ programmé à 12h54 depuis la gare Montparnasse. De quoi offrir davantage de places et de possibilités de déplacement aux voyageurs d’affaires qui pourront en outre disposer sur ces TGV Inoui de la nouvelle classe Optimum qui remplacera la Business 1ère dès le 8 janvier prochain.