Elisabeth Borne : « une Nouvelle donne ferroviaire de l’ordre de 100 milliards d’euros d’ici 2040 »

Le rail français va bénéficier d’une enveloppe de 100 milliards d’euros pour moderniser les infrastructures, notamment pour les transports quotidiens, et accélérer sur la voie de la transition énergétique.
Elisabeth Borne
La Première Ministre Elisabeth Borne, à l'occasion de la présentation du plan d'avenir pour les transports, le 24 février

La Première Ministre Elisabeth Borne a donc officialisé vendredi ce qu’elle qualifie de « nouvelle donne ferroviaire ». Et a confirmé le chiffre qui circulait déjà depuis quelques heures – et même depuis plusieurs mois, dans le discours de Jean-Pierre Farandou – soit 100 milliards d’euros. « Nous faisons le choix d’investir en priorité dans les infrastructures qui nous permettront de réussir la transition écologique, à commencer par le ferroviaire qui est la colonne vertébrale des mobilités. Concrètement, cela signifie que l’Etat souhaite s’engager aux côtés de la SNCF, de l’Union européenne et des collectivités locales, pour réussir une « Nouvelle donne ferroviaire« , de l’ordre de 100 milliards d’euros d’ici 2040 ».

L’ancienne Ministre des Transports se voyait remettre à Matignon le rapport « Investir plus et mieux dans les mobilités pour réussir leur transition » par David Valence, à la tête du Conseil d’orientation des infrastructures (COI), en charge du dossier. Et des trois options discutées par le COI, c’est donc le « scénario de planification écologique » qui aura été retenu. C’est d’ailleurs ce que préconisait explicitement le conseil estimant qu’il « doit être considéré comme l’hypothèse centrale vers laquelle le Conseil recommande aux choix publics de s’orienter », comme le souligne David Valence. « Cette planification écologique marque des choix très forts : pour la régénération et la modernisation du fer, pour l’accélération des projets de systèmes métropolitains régionaux, pour l’adaptation et la transition des routes existantes, pour le maintien d’une trajectoire ambitieuse d’investissement du côté de la voie d’eau ».

Dans son intervention vendredi, Elisabeth Borne a pointé deux axes forts qui doivent orienter les travaux à venir : les transports du quotidien et bien sûr la décarbonation. Dès lors, le dossier des RER métropolitains – déjà évoqué par Emmanuel Macron en fin d’année dernière – devrait profiter de cette vague d’investissements.

Evoquant des « moyens exceptionnels » qui doivent permettre de « mettre un terme au vieillissement du réseau et le moderniser« , Elisabeth Borne a également indiqué : « Nous augmenterons encore les investissements dans le réseau existant pour atteindre d’ici la fin du quinquennat un milliard d’euros supplémentaire par an pour la régénération du réseau et 500 millions par an pour sa modernisation. (…) Cela se traduira par davantage de train, une meilleure ponctualité et des temps de parcours moins long« .

La stratégie du gouvernement et son application concrète sur le territoire devraient se préciser dans les semaines à venir. La Première Ministre a ainsi indiqué au Président du COI : « C’est grâce à vos orientations que nous construirons d’ici l’été la déclinaison de notre plan d’avenir pour les transports ».