
C’est sans doute la marque du groupe Accor au mix clientèle le plus marqué « affaires » : hotelF1. Plus encore que Novotel, Pullman ou Ibis. 80% de son chiffre d’affaires est en effet issu de réservations pour motif professionnel. Son hébergement à prix serré attire nombre d’ouvriers et salariés du BTP et VRP de passage, la moyenne des séjours étant d’une grosse nuitée (1,2 jour). Une marque « riche de par son histoire » que Florence Liger-Tourres, VP marketing des marques économiques de Accor pour l’Europe du Sud, dit porter particulièrement dans son coeur.
Dès ses débuts en 1985, l’enseigne, anciennement connue sous le nom de Formule 1, est née d’un parti-pris ultra low cost : proposer une offre d’hébergement à 99 francs. D’où la nécessité d’adapter le design des hôtels à ce prix modique, en sortant notamment la salle de bains de la chambre. Une solution qui a fait la popularité de la marque, au bon et au mauvais sens du terme, des tarifs hyper attractifs mais aussi une image un peu « cheap ». D’où une première modernisation de l’enseigne aux abords des années 2010, notamment pour séduire les jeunes voyageurs, avec un nouveau nom de baptême – hotelF1 – assorti d’une nouvelle identité visuelle.
Une nouvelle phase de transformation a été amorcée à la fin de la dernière décennie avec le projet de rénovation de la marque On the Road. Evoquant l’idée du « motel à la française », cette évolution touche à sa fin. Sortie de la clientèle dite « sociale », nouveau design, remise à neuf du parc : sur les 135 hôtels que compte aujourd’hui la marque aujourd’hui, 80 % de son réseau a été rénové ou est en passe de l’être.
Une grande nouveauté pour hotelF1
Dans le cadre de ce projet, les hotelF1 proposent une grande nouveauté : des chambres premium, baptisées Cabrio, avec salle de bain intégrée. « Elles constituent entre 10% et 15% de l’offre des établissements« , précise Florence Liger-Tourres. En parallèle, les établissements peuvent jouent sur d’autres concepts de chambre, chacun soulignés par un mur de couleur – bleu canard par exemple pour la Cabrio ou rose pour la twin Side Car – et un autre mur recouvert d’une tapisserie sur le thème du voyage.
Ainsi les hôtels disposent-ils à la fois de chambres avec salle de bain, mais aussi avec des lits superposés et des chambres doubles avec espace lavabo, mais sans salles de bain. « On laisse le choix aux voyageurs, explique la VP marketing de la marque. Les ouvriers ont souvent tendance à prendre des triples pour partager en trois le prix de la chambre« .
Tête de lit pratique avec filet pour accueillir un téléphone, prise USB, table, chaises, lit de qualité « à la hauteur de l’offre de Accor« , souligne Florence Liger-Tourres : les chambres offrent le confort nécessaire pour une nuit de repos en déplacement. Par ailleurs, lorsque la taille des lobbys le permet, les espaces communs se sont faits plus modulables qu’avant avec une table où partager une pizza et bières, le tout pouvant se prolonger aux beaux jours en extérieur, avec des terrasses aménagées avec un mobilier adéquat.

Dans ce cadre, les hôtels peuvent avoir des partenariats avec des camions de pizza, mais proposent aussi des distributeurs de boissons et plats préparés de la marque Easymeal. En plus d’un autre partenariat côté restauration avec Choose & Eat, des bornes interactives pour la livraison de plats auprès de restaurants locaux.
Par-delà toutes ces évolutions, hotelF1 reste attaché à sa politique de prix serrés, que ce soit pour les chambres ou les petits déjeuners, proposés à 4,90 € en buffet avec boissons chaudes, céréales, jus de fruits, pains et pains briochés et produits laitiers. « Contre 8 euros chez Ibis budget et 11 chez Ibis« , remarque Florence Liger-Tourres. Cependant, cette évolution va se matérialiser d’une autre façon avec le passage de tous les hôtels d’ici 2023 en « une étoile« . Un classement inédit pour l’enseigne.
« Avec ce passage en une étoile, nous sommes en train de réfléchir à l’intégration de la marque dans les appels d’offres corporate, précise la VP marketing d’hotelF1, alors que leur activité reposait essentiellement sur du démarchage local jusqu’ici« .