
13 254 réunions d’associations tournantes dans le monde l’an dernier. Ce chiffre record enregistré par l’ICCA (International Congress and Convention Association) n’est pas près d’être égalé, en tout cas en 2020. Avec 317 manifestations supplémentaires recensées en 2019, le niveau atteint n’a jamais été aussi haut, le tout succédant à une année 2018 particulièrement prolifique. Côté pays, la France s’est inscrite dans cette dynamique – jusqu’alors – ultra positive et monte sur le podium des destinations les plus attractives pour l’accueil des grands congrès en passant devant l’Espagne pour se positionner derrière l’Allemagne et les Etats-Unis, inamovible numéro 1 depuis deux décennies.
Parmi les métropoles françaises, Lyon a fait un bond au classement en gagnant 22 places pour se hisser au 41e rang mondial de ce classement de référence et se positionne devant des villes telles que New York, Chicago ou Toronto. Toulouse connaît une même dynamique et devient la troisième ville française la plus attractive – et la 84e au niveau mondial – pour l’accueil de congrès internationaux en passant devant Nice, Marseille et Bordeaux.
Surtout, pour la deuxième année consécutive, le classement ICCA consacre Paris comme première destination mondiale devant Lisbonne, qui confirme son essor sur la planète congrès. La capitale portugaise, qui assoit son offre sur les infrastructures du parc des Nations comme sur une multitude de lieux événementiels, a même fait un bond de quatre places par rapport à 2018 grâce à une augmentation record du nombre d’événements tenus en 2019 (+38), pour un total de 190.
De son côté, Paris a accueilli 237 congrès internationaux répondant aux critères de l’ICCA* en 2019, contre 212 en 2018. « Nous sommes très fiers de cette reconnaissance de l’engagement des professionnels à nos côtés et qui fait de Paris une destination mondialement reconnue pour le secteur des congrès », a déclaré Corinne Menegaux, directrice générale de l’Office du tourisme et des congrès de Paris. « Paris reste la capitale mondiale des congrès internationaux et nous sommes fiers de contribuer au renforcement de ce leadership », a de son côté évoqué Pablo Nakhlé Cerruti, directeur général de Viparis, gestionnaire du parc des expositions de la porte de Versailles et du palais des congrès.
Le Paris Convention Centre, le plus grand centre de congrès d’Europe inauguré fin 2017, a contribué à conforter la position de Paris avec notamment l’accueil des 33 000 participants au congrès mondial de cardiologie, organisé par l’European Society of Cardiology (ESC). Soit le plus grand congrès jamais organisé en Europe jusqu’à aujourd’hui. En parallèle, le palais des congrès de Paris a hébergé trois congrès de plus de 4000 participants.
Grâce à ces lieux porteurs, Paris continue de creuser l’écart avec les autres habituées du Top 5, c’est-à-dire Berlin (3e avec 176 événements), Barcelone (4e avec 156 événements) et Madrid (5e avec 154 événements). Surtout, la capitale française laisse loin derrière elle Vienne, une ville avec laquelle Paris avait l’habitude de se disputer la première place du podium. Si la capitale autrichienne a accueilli un nombre record de manifestations – 5 490, en hausse de 17 % – , en particulier des congrès nationaux et événements d’entreprises, la chute est nette du côté des grands congrès internationaux.
Par exemple, seuls cinq événements de plus de 5 000 délégués ont été organisés à Vienne en 2019, soit moitié moins qu’habituellement. Cette baisse par rapport à l’année précédente s’explique, alors que le second semestre 2018 avait été boosté par un grand nombre de réunions internationales liées au Conseil de l’UE. « En outre, certains des principaux acteurs du secteur des réunions à Vienne ont investi dans leur infrastructure de réunions, si bien qu’ils n’ont pas pu offrir une pleine capacité tout au long de 2019 en raison de projets de rénovation », a précisé Christian Woronka, responsable du Bureau des congrès de l’Office du tourisme de Vienne (VCB).
Pour la capitale autrichienne, 2020 se présentait sous de meilleurs auspices, avant que ne survienne la pandémie de Covid-19. « 13 grands congrès avec plus de 5 000 participants étaient prévus pour 2020, donc la performance de cette année aurait été égale ou même supérieure à celle de 2018 », a souligné Norbert Kettner, directeur du tourisme de Vienne. Sans surprise, 2020 s’annonce comme une année à oublier, mais les professionnels du secteur regardent déjà vers l’avenir avec ambition. « 2020 sera une année très difficile pour le secteur événementiel, nous sommes persuadés que les événements et les rencontres professionnelles seront l’un des moteurs de la reprise. Nous travaillons avec tous nos partenaires qui aujourd’hui encore plus qu’hier œuvrent à l’attractivité de Paris », Pablo Nakhlé Cerruti, directeur général de Viparis.
* Seules les réunions qui répondent aux critères d’évaluation rigoureux de l’ICCA – rotation entre au moins trois pays, présence avérée d’au moins 50 participants et tenue régulière – sont enregistrées dans les statistiques annuelles de l’association mondiale.
