Rouen, Orléans, Nice, Nîmes : les nouveaux centres de congrès agitent le MICE français

Rouen va se doter d'un nouveau Centre des Congrès. D'autres projets sont attendus à Nice et à Nîmes, après les inaugurations récentes à Orléans ou encore Valence.
Rouen Congrès
L’îlot "Lapeyre" accueillera le tout nouveau Centre des Congrès de Rouen, doté notamment d'un amphithéâtre de 1 000 places

L’annonce a été officialisée le 31 janvier par la Métropole. Rouen va donc se doter d’un Centre des Congrès à l’horizon 2030-2031. C’est l’îlot « Lapeyre » qui a été choisi comme emplacement de cette nouvelle infrastructure qui contribuera à la transformation de l’ouest rouennais. Celle-ci intègrera un amphithéâtre d’une capacité de 1 000 places, ainsi qu’une salle de 400 places. Le projet, qui devrait afficher une emprise au sol minimum de 9900 m² (parking compris), pourrait également intégrer un hôtel. La Métropole de Rouen prévoit de lancer le concours de maitrise d’œuvre dès septembre 2023, avec pour ambition une livraison de l’équipement en janvier 2031.

« La Métropole Rouen Normandie gagne en attractivité », souligne notamment Nicolas Mayer-Rossignol, Maire de Rouen et Président de la Métropole Rouen Normandie. « Stratégiquement située sur l’Axe Seine, et alors que son intérêt touristique est reconnu en Europe et dans le monde, nous avons encore matière à développer le tourisme d’affaires. Ce futur Centre de Congrès sera pour notre territoire un outil de rayonnement national et international indéniable, permettant de maintenir notre territoire compétitif. Mais il sera avant tout un équipement au service du développement du territoire et de ses acteurs, permettant un gain d’attractivité supplémentaire et des retombées économiques vertueuses », prévoit Nicolas Mayer-Rossignol.

L’officialisation de ce tout nouveau Centre des Congrès est le fruit d’une année de réflexion quant à la faisabilité et à l’intérêt du projet. L’étude réalisée a notamment conclu qu’il s’agit d’un « besoin pour l’économie locale, notamment pour les acteurs de la santé, de la recherche et de l’enseignement supérieur, aujourd’hui contraints d’organiser leurs congrès ailleurs qu’à Rouen ou dans des conditions souvent peu adaptées aux enjeux ». En outre, la Métropole mise sur les « retombées certaines pour le commerce, l’hôtellerie et la restauration ».

Orléans puissance 4 avec le CO’Met

L’annonce de la Métropole de Rouen intervient dans une dynamique nationale d’ouvertures à laquelle contribuent plusieurs métropoles françaises. Valence s’était déjà illustrée l’an dernier avec l’inauguration du complexe « Jacques Chirac » intégrant un palais des congrès et un parc des expositions (10 000m² au total), et ce à 15 minutes à pied de la gare Valence Ville. Et le début d’année 2023 a déjà été marqué par l’inauguration de l’Arena à Orléans, finalisant un nouveau complexe événementiel, culturel et sportif : CO’Met.

Le projet « 4 en 1 » mise sur la modularité et la complémentarité des différents espaces. Il est doté du Parc des expositions – Le Loiret de 16 000 m², extensible jusqu’à 33 000 m², articulé en quatre halls. CO’Met s’appuie aussi sur un Palais des congrès doté d’un auditorium de 1 000 places, avec une scène de 228 m² et une jauge de 1 000 places assises. Il est également équipé de salles de commissions modernes (murs mobiles acoustiques, équipement audio et vidéo à la pointe, écrans motorisés) qui peuvent accueillir jusqu’à 820 personnes. En outre, une salle de restauration (800 couverts) avec terrasse complète l’offre du Palais des Congrès.Last but not least, l’Arena a donc été inaugurée début janvier. Et elle aussi affiche de solides arguments : plateau de 3 000 m² et tribunes modulables (jusqu’à 10 000 places), couronne de 28 loges (20 à 88 m²), écran-bandeau LED à 360 degrés, cube LED pour les animations et les ralentis… L’antre du Orléans Loiret Basket, club-résident, est déjà homologué pour les compétitions internationales de basket, volley, handball, badminton, boxe, gymnastique, judo, ou encore athlétisme. Présenté par les responsables du projet comme « l’un des plus grands Palais des Congrès de France pour le développement du tourisme d’affaires » et un « concept unique en France« , le CO’Met cible des « manifestations économiques, culturelles et sportives de résonnance nationale et internationale« .

Quant au volet environnemental, il s’appuiera notamment sur le recours à la géothermie et au photovoltaïque. Orléans Métropole indique avoir opté pour une construction respectant la RT 2012 (réglementation thermique) moins 50%, et pour « marché global de performance intégrant à la fois la conception, la déconstruction, la construction, l’entretien-maintenance, le gros entretien/renouvellement, ainsi que le coût des fluides et des énergies de l’ensemble des équipements du projet ».

Inauguration du CO’Met à Orléans

Nice et Nîmes en approche

D’autres destinations françaises de premier plan suivront bientôt le mouvement. Ainsi le nouveau Palais des Congrès de Nîmes est attendu pour 2025. Il devrait s’incarner au travers de deux bâtiments reliés par une passerelle et un sous-sol technique. L’un accueillera un auditorium de 700 places, l’autre un hall d’exposition et des salles de réunions polyvalentes, le tout surplombé par un restaurant avec terrasse avec vue sur les Arènes. Les responsables du projet évoquent plusieurs démarches éco-responsables, notamment le recours à des sondes géothermiques, des panneaux solaires photovoltaïques, une toiture végétalisée, un brise-soleil, un système de récupération des eaux de pluie et l’emploi d’une majorité de matériaux naturels biosourcés. Des efforts qui doivent se traduire par une certification Bâtiments durables Occitanie (niveau argent) et le niveau « very good » de la certification internationale BREEAM, d’après les objectifs fixés par la Ville de Nîmes.

Le Parc des Expositions et des Congrès de Nice sera entouré de 40 000 m² de végétation, dans le quartier du Grand Arénas

Plus au Sud encore, c’est en 2027 que doit être livré à Nice le Parc des Expositions et des Congrès. Celui-ci prendra ses quartiers à l’emplacement du Marché d’Intérêt National (MIN), dans le nouveau quartier d’affaires du Grand Arénas. La nouvelle infrastructure bénéficiera alors d’un positionnement stratégique, notamment pour la clientèle internationale, grâce à la proximité immédiate de l’aéroport. « Le Parc des Expositions et des Congrès fera rayonner Nice dans le monde » assurent même déjà les responsable de la Métropole Nice Côte d’Azur. Le projet met notamment l’accent sur l’accessibilité du nouveau pôle MICE niçois grâce au Pôle d’Échanges Multimodal de Saint-Augustin, et se veut hybride, hyperconnecté et responsable. Les prévisions de la métropole tablent sur 820 tonnes de CO² par an, et le Parc des Expositions et des Congrès sera entouré de 40 000 m² de végétation.